Organisée les 15, 16 et 17 octobre courant, la manifestation a été prolongée jusqu'à hier par la visite de M. Deramohi Mohamed, directeur général de l'ONA, qui a consacré deux jours aux différents chantiers. La manifestation a connu une grande affluence du public, notamment durant les soirées ramadhanesques. La participation des notables, des associations civiles et de simples citoyens curieux de connaître les enjeux de ce projet a été importante selon nos échos. Le souci commun est évidemment l'efficacité de ce projet de grande envergure initié par le ministère des Ressources en eau et son aptitude à endiguer définitivement le phénomène de la remontée des eaux. Il s'agit d'un programme centralisé confié à l'Office national d'assainissement qui bénéficie d'une enveloppe financière de 20 milliards de dinars afin de permettre une meilleurs prise an charge du danger de la remontée des eaux sur l'environnement, le tissu urbain et la santé publique dans les cinq communes de la cuvette de Ouargla, à savoir Ouargla, Rouissat, Aïn Beïda, Sidi Khouiled et Ngoussa. Le projet, qui vient en application des orientations de l'étude effectuée par le bureau d'études suisse Borinard et Gardel, consiste en un schéma directeur d'assainissement qui assurera le traitement groupé des eaux usées des cinq communes et la création d'un nouvel exutoire à Sebkhet Sefjaune au nord de la vallée. La consistance du programme des travaux est telle qu'elle a nécessité la sélection de six entreprises qui se partagent les cinq lots du projet. Il s'agit de l'allemande Dywidag, de la libanaise Butec, de la française Vinci, de la portugaise Eusebios et des deux algériennes Sntp et Onid, en plus de la Safege, un bureau d'experts français chargé du contrôle et du suivi du projet. Les entreprises sont déjà installées dans des bases de vie spécialement construites pour mener à bien les travaux. Ces entreprises se chargent de à réalisation de la nouvelle station d'épuration de Chott et du canal de transfert des eaux sur 41 km, de la réhabilitation du réseau d'assainissement avec 163 km de linéaire de collecteurs gravitaires et 30 km de conduites de refoulement, la réalisation 26 stations de pompage en plus de trois stations de lagunage aéré. Le problème de l'expropriation des terrains situés sur l'axe du projet est toujours posé vu le peu d'acceptation de la population, ce qui retarde la procédure, affirme M. Hatti, chef du projet qui reste toutefois optimiste quant à l'amélioration de la compréhension mutuelle, surtout qu'il s'agit du même problème ayant conduit à des manifestions de colère chez les jeunes chômeurs qui se sont plaints de marginalisation. Le projet créera 500 postes de travail étalés sur cinq ans, d'où l'orientation vers l'agence locale de l'emploi pour les recrutements afin d'éviter les quiproquos. À souligner que le nouveau plan directeur d'assainissement est conçu pour garantir à terme de bonnes conditions d'assainissement à une population projetée de l'ordre de 270 000 habitants en 2015 et 400 000 habitants en 2030 pour les agglomérations de Ouargla, Rouissat et Aïn Beïda.