Le comité des retraités de l'éducation nationale affiliés à la Fntr, a voulu apporter par le biais d'un communiqué adressé à notre rédaction, des éclaircissements concernant l'affaire des retraités qui ont été destinataires d'une menace d'expulsion de leurs logements de fonction et ce, mentionne-t-on dans ce document, afin que l'opinion publique «cesse de subir les méandres de la désinformation». Ce comité déplore, tout d'abord l'utilisation inadéquate des expressions telles que «logement indûment occupé ou encore illégalement occupé». «le comité s'élève énergiquement contre toute brutalité ou harcèlement moral et administratif». Afin de rectifier cette image qu'on a donnée de ces retraités en les qualifiant d'indus occupants, le comité ajoute que ces derniers détiennent des reçus de loyer et ce, conformément au décret 89/10 du 07-02-89 et ils payent les charges locatives. Cette mesure abusive des pouvoirs publics, estime le comité, exige l'implication de la justice. «La rupture de la convention et non du contrat qui est unilatérale, est tout simplement un abus de l'autorité administrative» explique le comité et d'ajouter «nous avons pleinement confiance en la justice de notre pays». Pour ce qui est des «prétextes» utilisés par la tutelle pour justifier cette mesure, notamment en ce qui concerne l'endroit et l'implantation de ces logements, le comité estime que les logements de type DNC et Sotrawa sont séparés des structures pédagogiques et administratives, quant à ceux se trouvant dans «l'enceinte de l'établissement», «il appartient à l'administration de reloger les occupants dans des conditions similaires conformément à la circulaire 120/201/94 du 29-12-04» explique-t-on dans le document. En clair, le comité relève un dysfonctionnement de la réglementation en matière de cession de ces logements. «Le personnel enseignant peut se rendre acquéreur de son logement de fonction alors que le personnel administratif, bien qu'il fût enseignant au départ, ne peut accéder à l'acquisition de son logement» s'indigne le comité. Et d'ajouter dans cette optique que les logements d'astreinte ont été cédés à leurs occupants dans les écoles primaires, ce qui n'a pas été le cas pour les locataires des CEM et lycées. Par ailleurs, le comité des retraités de ce secteur s'interroge sur le devenir des logements (quota de 10%) réservés aux retraités administratifs de l'éducation. Toutefois et indépendamment de tous ces éclaircissements qui mettent la tutelle dans une position pas « très » confortable, le comité appelle les retraités à faire preuve de sagesse. «Les collègues ayant bénéficié d'un logement de fonction de la part de la tutelle devraient se rendre à l'évidence pour qu'enfin la sagesse puisse l'emporter».