Est-ce la fin de l'ancien permis? L'entrée en vigueur du permis de conduire à points ne touchera dans sa première phase que les nouveaux titulaires du permis de conduire. La date de l'introduction du permis de conduire à points se précise. Selon le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Nouredine Bedoui, la date en question aura lieu au début du mois de mars prochain. «Le permis à points sera fin prêt durant les deux premières semaines du mois de mars prochain», a-t-il déclaré, en inaugurant le Salon international de la sécurité routière, mardi dernier à Alger. L'entrée en vigueur de ce permis ne touchera pas toutefois dans sa première phase l'ensemble des conducteurs. «La première catégorie qui sera touchée est celle des nouveaux titulaires du permis de conduire», fera-t-il savoir. Pour ce qui est des cartes d'immatriculation électronique des véhicules, le ministre a indiqué qu'elles seront prêtes durant le premier semestre de l'année en cours. «La commission chargée de la promotion de l'utilisation des technologies modernes dans les documents administratifs est sur le point de finaliser l'opération de la généralisation du numéro d'identification nationale unique», a indiqué le ministre. S'exprimant par ailleurs sur l'opération de la délivrance de la carte d'immatriculation biométrique, Nouredine Bedoui a souligné que l'opération se poursuit à merveille. «Pour preuve, plus de 7 millions de cartes d'immatriculation biométrique ont été délivrées jusqu'à maintenant», a-t-il argué, en soulignant que 30 millions de citoyens utilisent l'ancienne carte nationale d'identité. Concernant les efforts de l'Etat visant à réduire les accidents de la route et la mise à contribution de la société civile dans cette opération, le ministre a fait savoir que des instructions seront adressées aux walis pour introduire dans les budgets annuels des wilayas une partie du financement à l'effet d'accompagner la politique locale et l'action de sensibilisation sur la sécurité routière. En outre, le ministre a déclaré qu'il a été décidé d'attribuer 25% des amendes (plus de 6 milliards DA) à la Caisse de la délégation nationale de la sécurité routière, de manière à concrétiser les politiques nationales relatives à la sécurité routière et mettre fin à l'hécatombe routière. Et d'indiquer que dans les prochains jours «des instructions seront adressées à tous les services de sûreté pour appliquer la mise en fourrière de tous les motocyclettes dont les propriétaires ne mettent pas un casque, mettant l'accent sur l'impératif de respecter rigoureusement la loi». Pour rappel, cette instruction s'ajoute à d'autres mesures prises par le ministère dans le but de réduire la survenance des accidents de la route. La dernière en date est l'interdiction aux conducteurs de teinter les fenêtres de leurs véhicules d'une couleur sombre. Le ministre a, dans l'objectif d'imposer le respect de cette mesure instruit les services de la police quant à l'instauration des sanctions pécuniaires contre les contrevenants. Dans le même sillage, des instructions ont été données, afin de renforcer l'installation des feux tricolores à travers les centres urbains. L'impact de ces derniers est indéniable, affirme-t-on. Sur un autre plan et dans le souci de faire bénéficier l'Algérie du savoir-faire et de l'expertise étrangère, le ministère a sollicité l'expérience des Espagnols en la matière. En effet, de nombreux cadres du Centre national de la prévention et de la sécurité routière (Cnpsr) ont bénéficié de formations dans ce sens. Il est à rappeler que l'année 2017 a enregistré une certaine baisse dans le nombre des accidents, de victimes et de blessés par rapport à l'année 2016. Le Cnpsr a enregistré dans son bilan annuel 3639 morts dans plus de 25000 accidents en 2017 contre 3992 morts dans 28 856 accidents en 2016. Le Cnpsr compte réduire davantage ce pourcentage en 2018.