un imam qui propose d'aider le Cnapeste comme la tutelle à trouver des compromis et à faire des concessions Le syndicat tiendra samedi prochain, une réunion extraordinaire pour se prononcer sur la poursuite ou non de sa grève illimitée. Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) tiendra samedi prochain, une réunion extraordinaire pour se prononcer sur la poursuite ou non de sa grève illimitée. Il s'agit de la condition posée par la tutelle, avant d'engager des négociations sérieuses avec les représentants de ce syndicat. Les imams et les juristes, choisis pour être les médiateurs dans cette affaire, ont proposé la tenue d'une rencontre entre la tutelle et le syndicat, dimanche prochain, dans le but de trouver une solution concrète à propos de la grève illimitée qui dure depuis le 30 novembre dernier. La responsable du secteur de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, s'est dit disposée à rencontrer le bureau national du Cnapeste, mais à condition que le syndicat veuille bien suspendre son débrayage. Les porte-paroles du syndicat ont indiqué de leur côté, qu'ils ne refusent aucunement un débat sérieux. Cela dit, choisiront-ils pour autant de geler leur grève? Lors de l'audience qu'a accordée le ministre du Travail Mourad Zemali aux délégués de ce syndicat, ces derniers se sont montré fermes en avançant que seules les instances du Cnapeste décideront de mettre fin à la grève. Ils ont aussi fait savoir que du moment que la tutelle continuerait à ignorer leurs revendications, la contestation se poursuivra jusqu'à obtention de réponses favorables. Rappelons que l'issue de la rencontre qui s'est déroulée le 12 février dernier avec le ministre du Travail a été négative. Les grévistes avaient affirmé que rien de bien concret n'a émané de cette audience. Mourad Zemali s'est pour sa part, rangé du côté du ministère de l'Education et a appelé les grévistes à reprendre leurs postes de travail et de «continuer à réclamer leurs doléances». Mourad Zemali a évoqué par ailleurs un «dépassement des lignes rouges» de la part des contestataires. Il faut dire que cette grève a sérieusement perturbé les établissements scolaires, notamment des wilayas de Blida et de Béjaïa. Malgré l'organisation de plusieurs rencontres entre le syndicat et les partenaires sociaux, aucune solution n'a été trouvée pour dissuader les enseignants grévistes de mettre fin à leur grève. Les mesures disciplinaires portant sur le licenciement des enseignants grévistes, prises par le département de Nouria Benghebrit ont renforcé la résolution du Cnapeste qui a regretté la démarche de la ministre, qualifiant ses dispositions de chantage. Si le ministère de l'Education affirme qu'au niveau des établissements de Blida, de nombreux enseignants ont repris les cours, les syndicalistes assurent le contraire et disent que d'autres éducateurs ont rejoint le mouvement en signe de solidarité. Ainsi, le bras de fer entre la tutelle et le Cnapeste se poursuit. L'un comme l'autre, appellent à l'ouverture d'un dialogue sérieux, mais sans aucun aboutissement. Il reste aujourd'hui le dernier recours qui est celui de la «médiation». En effet, Nouria Benghebrit a récemment approuvé l'initiative lancée par un imam qui propose d'aider le Cnapeste comme la tutelle à trouver des compromis et à faire des concessions.