Les nouveaux produits concernés par l'interdiction seront remplacés par les produits locaux Le ministre du Commerce n'a pas avancé de détails sur les nouveaux produits concernés par l'interdiction. «Ils seront remplacés par les produits locaux», s'est-il contenté de dire. De nouveaux produits seront interdits à l'importation. Le ministre du Commerce, Mohamed Benmeradi a affirmé que la liste des produits interdits à l'importation sera élargie. S'exprimant lors d'une plénière consacrée aux questions orales jeudi dernier, au Conseil de la nation, le premier responsable du secteur a fait part des dispositions prises par son département. «Une commission interministérielle créée en 2018 est en train d'étudier les requêtes des opérateurs économiques, notamment en termes de protection de la production nationale», a-t-il déclaré. Le ministre n'a pas avancé de détails sur les nouveaux produits concernés par l'interdiction. «Ils seront remplacés par les produits locaux», s'est-il contenté de dire, écartant en des termes à peine voilées la révision à la baisse de la fameuse liste des 851 produits déjà interdits à l'importation. Benmeradi a défendu les restrictions prises par le gouvernement en vue de réduire la facture de l'importation. Il a toutefois reconnu que le système des licences n'a pas été efficace. «Le système des licences a prouvé ses limites, cela a exigé le recours à des mesures supplémentaires afin de maîtriser la facture de l'importation», a-t-il soutenu. La preuve, ces mesures, selon lui, ont permis au Trésor public d'économiser 3 milliards de dollars en 2016 et 2,4 milliards en 2017. Une baisse qui reste loin des objectifs fixés. D'ailleurs, le ministère du Commerce a fixé de nouvelles modalités d'exercice des activités d'importation de matières premières, produits et marchandises destinés à la revente en l'état. Un décret exécutif a été publié jeudi dernier au Journal officiel. «Les activités d'importation de matières premières, produits et marchandises destinés à la revente en l'état, ne sont exercées que par des sociétés commerciales de droit algérien, soumises à l'obligation du contrôle du commissaire aux comptes, conformément aux dispositions de l'article 13 modifié de l'ordonnance n° 05-05 du 18 Joumada Ethani 1426 correspondant au 25 juillet 2005, susvisée», stipule l'article 3 bis. Au sujet de l'activité d'une société africaine spécialisée dans l'importation du verre décoratif imprimé «Africaver» du groupe «Enava», à Jijel, alors que plusieurs produits ont été suspendus à l'importation dans le cadre du nouveau dispositif d'encadrement du commerce extérieur. Benmeradi précise qu'«il convient de savoir que la société Africaver couvre les besoins nationaux avec 12 000 tonnes par an, en quantité et qualité». Il a invité les premiers responsables de cette société à se présenter au ministère, en vue d'étudier ce cas et bloquer l'importation de ce produit. Par ailleurs, interpellé sur la possibilité de transférer la Safex des Pins maritimes, le ministre a rejeté cette proposition. «La Safex est la vitrine de l'économie nationale. Nous comptons développer et moderniser le Palais des expositions», a-t-il affirmé. Pour lui, «la Safex ne présente pas de désavantages particuliers pour la circulation routière». Il a d'ailleurs présenté un bref historique de la Safex, en rappelant que «la création de l'Office national des foires et expositions par décret n°71-83 du 29 décembre 1971, avait pour mission de gérer le Palais des expositions des Pins maritimes et d'organiser la F.I.A, ainsi que la participation de l'Algérie aux foires à l'étranger».