Des «mesures coercitives» ont été appliquées à l'encontre de ces «partenaires» depuis le 1er août dernier. Le ministre des Travaux publics, M.Amar Ghoul, vient d'infliger des sanctions notifiées à l'encontre d'une quinzaine d'entreprises de réalisation d'infrastructures de base ainsi qu'à cinq bureaux d'études chargés de la conception de ces mêmes projets, a-t-il indiqué, hier, lors de la tournée d'inspection qu'il a effectuée dans la capitale. M.Amar Ghoul a rappelé, par la même occasion, que le recours à l'application de ces sanctions que lui-même désigne en termes de «mesures coercitives» a été effectif depuis le 1er du mois courant. Avant cette date, le ministre des Travaux publics n'a cessé, à chacune de ses sorties sur le terrain, de brandir la menace quant à la pénalisation des entreprises et des bureaux d'études en charge de la mise en oeuvre des projets relevant de son secteur et dont le rythme de réalisation sur le terrain n'est pas conforme aux exigences mentionnées dans le cahier des charges. Amar Ghoul n'a donc pas été tendre envers ce genre de «partenaires» qu'il n'a pas hésité, depuis le 1er août dernier, à sanctionner. Des sanctions qui, croit-on savoir, sont susceptibles de se traduire soit par l'application des pénalités de retard à la charge des entreprises de réalisation, ou bien par d'autres formes de sanctions à faire valoir à l'adresse des bureaux d'études. Il est déjà dit dans ces mêmes colonnes que le respect des délais initialement prévus dans la réalisation des infrastructures de base ainsi que la valorisation de la qualité sont deux conditions impératives aux yeux du ministre des Travaux publics. Hier encore, et lors de son inspection du chantier de construction de l'échangeur de Oued El Kerma, M.Ghoul a réitéré son exigence quant à la nécessaire accélération de la cadence des travaux. «Je veux un rythme exceptionnel à maintenir dans la réalisation de ce projet, car celui-ci est hautement stratégique», a déclaré le ministre des Travaux publics. En effet, la construction de l'échangeur de Oued El Kerma, long de 8,5 km et dont les travaux de terrassement ont atteint le seuil de 80%, permettra une fois réceptionné l'évitement des agglomérations de Ruisseau, Bir Mourad Raïs et Gué de Constantine confrontées à des problèmes de congestionnement. Egalement, ce projet rendra possible le désenclavement des localités de Baraki, Bentalha, Larbaâ et Sidi Moussa connaissant actuellement d'importants développements socio-économiques. Sur les lieux, les orientations de M. Ghoul ont été axées sur la «nécessaire» résolution de la problématique des bidonvilles longeant l'itinéraire du projet, la canalisation des eaux usées ainsi que la démolition d'un mur d'une habitation entravant, semble-t-il, l'avancée des travaux. Le ministre des Travaux publics a accordé un délai de 10 jours pour les entreprises de réalisation à savoir l'Etrhb et Sonatro en vue de l'application de ses orientations, sous peine de représailles. Dans la localité de Dar El Beïda, M.Ghoul s'est enquis de l'état d'avancement des travaux d'aménagement d'accès à la nouvelle aérogare de l'aéroport Houari Boumediene. Il a exigé dans le cadre de la réalisation de ce projet, la mise en oeuvre d'un «accès spécifique menant vers le salon d'honneur» dudit aéroport. L'étude en ce sens doit être finalisée avant le 25 août prochain. A noter que la livraison de ce projet est annoncée pour le mois de novembre de l'année en cours. la dernière halte de la tournée du ministre est celle qui l'a conduit au port El Djamila dans la localité de Aïn Benian. Les travaux d'aménagement au niveau de ce port consistent en la création d'une station balnéaire en vue de son épanouissement économique à travers notamment la promotion de la pêche artisanale.