Ainsi donc, le transport par câbles a fini par avoir gain de cause après avoir été laissé à l'abandon Ayant fait l'objet d'un acte de sabotage terroriste, le téléphérique a vu son câble exploser en plein ciel de Sidi El Houari en 1992. C'est parti. La société suisse, ayant raflé le projet de remise sur câbles du téléphérique d'Oran, s'est lancé dans sa besogne jeudi dernier en mettant en place les équipements permettant la réhabilitation de ce transport sur câbles. Le feu vert a été donné par le ministère des Transports après avoir fixé les délais de réalisation ne dépassant pas la durée de 15 mois à partir de la date du lancement des travaux. «Tous les ateliers sont mis en place», a-t-on appris auprès de la direction des transports de la wilaya d'Oran expliquant que «le téléphérique d'Oran connaîtra de nouvelles mutations dans le cadre de la mise en place des installations toutes modernes dont 44 cabines, câbles et autres équipements». Ainsi donc, le transport par câbles a fini par avoir gain de cause après avoir été laissé à l'abandon pendant de longues années. L'ensemble des détails et embûches entravant la remise en fonction des câbles du téléphérique d'Oran ont été levées. Autrement dit, la panne l'ayant frappé a été totalement prise en charge dans le cadre du projet de réfection totale dudit transport par câbles. Une telle information vient d'être confirmée par la direction des transports d'Oran annonçant, sans avancer un quelconque montant budgétaire, que «les travaux de réfection du téléphérique seront lancés dans le début de l'année en cours». Ce qui fut fait. Le projet, ajoute-t-on, «portera essentiellement sur le remplacement des anciennes installations par de nouveaux équipements répondant aux normes technologiques modernes». Ceci dit, un téléphérique neuf sera mis en place. Dans le but de la concrétisation d'un tel chantier, une délégation, guidée par les promoteurs du projet, s'est, à plusieurs reprises, rendue à Oran en vue d'entamer des discussions essentiellement sur le téléphérique et superviser le projet à relancer au cours de l'année en cours. Ladite entreprise s'est vu rappelons-le, attribuer les projets de rénovation et de requalification des téléphériques d'Alger, Blida et Tlemcen. Le cas d'Oran mérite qu'on s'y attarde un peu. Comme partout dans plusieurs wilayas du pays, la rénovation des installations de base n'est plus qu'un refrain. En effet, après chaque opération de réforme d'un quelconque projet, on songe déjà à la réhabilitation que l'on doit opérer quelques années après. C'est le cas du téléphérique d'Oran qui, moins de 10 années, après sa relance par le président de la République, est totalement à l'abandon après que ses cabines eurent été clouées dans le terminal de Haï Nasr dans le quartier populaire de Derb pendant que d'autres demeurent suspendues dans la trajectoire liant, dans le ciel, le centre-ville d'Oran au plateau de Moula Abdelkader situé sur les hauteurs du mont Murdjadjou. Le téléphérique d'Oran est tout simplement en panne attendant une opération de rénovation. A qui la faute? La réponse à une telle question incombe aux responsables du métro d'Alger, entreprise ayant pris en main la gestion du téléphérique d'Oran. Qui aura donc l'audace de prendre cette décision courageuse visant à redémarrer le téléphérique après un arrêt qui n'a que trop duré? Là encore, la réponse n'est pas pour demain, d'autant plus que la crise économique, provoquée par la chute des prix du baril de pétrole, oblige les responsables locaux à ne plus évoquer la question des finances. La crise économique a frappé de plein fouet plusieurs secteurs névralgiques. En attendant, les cabines du téléphérique d'Oran ne survolent plus le ciel de la capitale de l'Ouest, au grand dam des amoureux de la ville, attendant sa transformation en métropole régionale sur tous les plans! Après avoir servi de plateforme accueillant les passionnés de la traversée via le ciel, les environs entourant les terminaux des Planteurs et de Derb sont devenus des dépotoirs géants, renvoyant des images à la fois hideuses et désolantes de la ville. Le constat est de visu perceptible, d'où la sortie récente des habitants des deux quartiers de Derb et des Planteurs revendiquant la prise en charge, par la wilaya d'Oran, dudit projet. Celle-ci, mise dans l'embarras, n'a d'autre alternative que d'abdiquer et songer d'ores et déjà à relancer le projet, d'autant plus que les Jeux méditerranéens, pour lesquels l'Algérie a mis le paquet, sont à quelques encablures. Ayant fait l'objet d'un acte de sabotage terroriste, le téléphérique a vu son câble exploser en plein ciel de Sidi El Houari en 1992. Et depuis, ses cabines sont restées plombées dans l'air, sans que l'on ait pensé à leur réfection vu la situation sécuritaire qui ne le permettait pas. Plusieurs autres cabines ont été clouées dans les terminaux de Ben Daoud, ex-Magenta. La décennie noire surmontée, les responsables locaux songèrent à la remise sur câble. Un premier fonds de 24 milliards de centimes a été dégagé, 10 milliards sur un fonds communal et le reste sur le budget de la wilaya. En 2007, le coup d'envoi officiel du transport par câbles a été donné pompeusement par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, malgré les petites remarques faites sur place par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales d'alors, Noureddine Yazid Zerhouni affirmant à l'époque que «les cabines devant survoler le quartier de Sidi El Houari en ralliant la ville d'Oran au mont Murdjadjo, ne sont pas appropriées pour le transport, étant donné qu'elles sont identiques à celles du transport des skieurs».