Le projet de réhabilitation du téléphérique d'Oran sera bientôt lancé. En marge de sa visite d'inspection au quartier Sidi El Houari, le wali a fait savoir que le projet du téléphérique d'Oran sera relancé avec la désignation d'une autre entreprise qui le prendra en charge dans les brefs délais. Des instructions fermes ont été données pour lever toutes les contrainte et relancer le projet. Un dossier détaillé a été transmis au ministère des Transports pour relancer le projet. Grâce à ce projet, Oran aura son nouveau téléphérique de technologie moderne où la nouveauté concerne tous les équipements (cabines, câbles, lignes, ...). La ville d'Oran ne dispose pas actuellement d'un téléphérique après le démantèlement de l'ancien dont les cabines ne supportaient que 6 places, nécessitant une réhabilitation technologique. A l'arrêt depuis quelques années, les stations du téléphérique d'Oran ont subi des dégradations suite à des actes de vandalisme. Celle des Planteurs est la plus touchée. En 2015, une société suisse, ayant pris le projet en marche, s'est, selon des indiscrétions, lancée dans des travaux en commençant par le déboulonnement des anciennes installations, poteaux et anciennes cabines. La même entreprise étrangère s'est fixé un délai de 15 mois pour la remise à l'état neuf du téléphérique. En plus du réaménagement de toutes les stations du téléphérique, de nouvelles cabines devaient être installées, et la trajectoire du téléphérique devait être élargie pour relier la localité de Mers El Kebir à la ville d'Oran via la plate-forme Moulay Abdelkader. Les problèmes de câblages avaient été à l'origine de l''arrêt du téléphérique d'Oran il y a deux ans. Les câbles devaient être renouvelés pour un montant de 17 millions de dinars, et le dossier avait été transmis à la wilaya pour étude et approbation. Mais depuis, rien n'a vu le jour puisque aucune décision n'a encore été prise à ce jour. Le redémarrage du téléphérique d'Oran pourra permettre de développer des structures d'accueil, de détente et de loisirs au niveau du plateau du Murdjadjo, pour les familles oranaises et pour les touristes, notamment les groupes de pieds-noirs qui viennent d'année en année plus nombreux revisiter leurs quartiers et maisons Le téléphérique d'Oran a vu le jour durant les années 1980. Il a de tout temps fait partie intégrante de la ville, c'est son cachet, son histoire aussi. Pour beaucoup, le téléphérique était un symbole de la ville rappelant ainsi un certain passé, il était plus qu'une affaire de simple service public, de transport. Ayant fait l'objet d'un acte de sabotage terroriste, son câble a explosé en plein ciel de Sidi El Houari en 1992. Et depuis, ses cabines sont restées plombées dans le ciel, aucun n'a songé à leur réfection vu la situation sécuritaire qui ne le permettait pas. Plusieurs autres cabines ont été clouées dans les terminaux de Ben Daoud, ex-Magenta. La décennie noire passée, les responsables locaux songeaient à sa remise sur câble. Un premier fond de 24 milliards de centimes a été dégagé, 10 milliards sur un fonds communal et le reste sur le budget de la wilaya. Août 2007, le coup d'envoi officiel du transport par câbles a été donné pompeusement par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Peu de temps après, le téléphérique a été de nouveau saccagé et vandalisé, voire saboté dans le sillage des protestations populaires menées par les habitants des quartiers des Planteurs, Sidi El Houari et Derb, revendiquant leur droit au logement social.