«Ces commissions sont provisoires et je ne vois pas l'utilité ni l'opportunité de cette agitation.» La mise en place des commissions provisoires des mouhafadhas et kasmas du FLN qui se poursuivra jusqu'au mois de septembre, est traversée par une vague de mécontentement. Ce mouvement de protestation composé de militants redresseurs qui se fait désigner par le terme «cellule de crise», continue de contester les résultats du 8e congrès rassembleur. Trois représentants de ce mouvement en l'occurrence MM.Naït Sidi Ahmed Saïd, Benadjal Mohamed et Seddiki Abdelhamid se sont rendus au siège de la rédaction de notre journal munis d'un communiqué sanctionnant la réunion tenue le 31 juillet dernier. Ils en appellent au premier responsable du parti pour « mettre un terme à l'exclusion et la marginalisation dont ils font l'objet et demandent à ce que le conseil national composé de plus de 500 membres ainsi que l'instance exécutive soient purgés des intrus comme promis par la direction du parti ».Les contestataires parlent de 4750 recours se trouvant entre les mains des services du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Ils espèrent être entendus par le secrétaire général pour trancher le conflit existant, selon nos interlocuteurs, entre ces militants et le chargé à l'organique. A ce propos une réunion, lit-on dans le document qui nous a été remis, «a regroupé les militants de différentes wilayas du pays à Miliana en vue d'évaluer le sit-in organisé quatre jours auparavant au siège du parti à Hydra». Nos interlocuteurs ont affirmé que les communes de Bouzaréah, El Harrach, Draria et Hussein Dey à Alger, sainsi que les villes de Boumerdes, Blida, Médéa, Tizi Ouzou et Bouira connaissent des perturbations. Ils comptent organiser une rencontre à Oran le 14 août en cours avec tous les militants mécontents. «Nous attendons, ont-ils dit de rencontrer notre secrétaire général». Contacté par téléphone le leader du parti, Abedelaziz Belkhadem, n'a pas nié «l'existence de militants mécontents à travers toutes les wilayas qui ne se sont pas positionnés dans les commissions provisoires». «Comme son nom l'indique, a-t-il expliqué, ces commissions sont provisoires et je ne vois pas l'utilité ni l'opportunité de cette agitation» Quant au dialogue et la concertation entre la direction et la base, Belkhadem a dit sans ambages que «les portes du FLN restent ouvertes». Cela dit l'opération de renouvellement des structures de base du parti se poursuit. Quatre villes ont été citées par la direction de la formation politique où on a enregistré des retards et dont la mise en place des mouhafadhas n'a pas été encore effectuée. Il s'agit de Batna, Khenchela, Oran et Aïn Defla.