Les nouveaux grévistes revendiquent aussi l'application immédiate de la décision présidentielle de revalorisation des diplômes Deua et licence. Le mot d'ordre de grève lancé par l'intersyndicale de l'éducation a amplifié hier à Béjaïa les rangs des grévistes. Exception faite des travailleurs non syndiqués et ceux affiliés à l'Ugta et le Snapap, le reste des travailleurs de l'éducation a suivi le mot d'ordre de grève, qui a atteint plus de 80%, selon Nordine Benmouhoub, secrétaire du bureau de wilaya du Satef. Aux 6 000 grévistes du Cnapeste se sont donc ajoutés depuis hier et ce, pour deux jours, les bataillons du CLA, le Snte, l'Unpef, le Satef et le Snapest, éloignant un peu le dénouement de la crise dans le secteur de l'Education nationale. L'intersyndicale du secteur se montre peu convaincue des tentatives de la ministre de l'Education pour les amener à renoncer à leur action de contestation. «Toutes les revendications soulevées lors de cette rencontre dépendent du gouvernement», indique un syndicaliste du CLA qui met en garde la tutelle contre le licenciement des enseignants grévistes du Cnapeste. Un autre membre du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte), a regretté la non-prise en charge des revendications contenues dans le préavis de grève déposé par l'intersyndicale. L'intersyndicale de l'Education nationale réclame «l'amendement du décret exécutif 12/240 portant statut particulier des personnels de l'Education nationale, l'adoption d'un régime indemnitaire incitatif, ainsi que la révision de la grille salariale en fonction de l'inflation», il est question aussi de la révision de la loi fondamentale du secteur de l'éducation, l'attachement aux revendications soulevées dans le cadre de l'intersyndicale de la fonction publique. Les nouveaux grévistes revendiquent aussi «l'application immédiate de la décision présidentielle de revalorisation des diplômes Deua et licence, la création d'un nombre suffisant de postes pour tous les grades et l'augmentation de la rémunération des heures supplémentaires et l'amélioration de la situation socioprofessionnelle des corps communs et ouvriers professionnels en procédant à l'annulation de l'article 87 bis». Bref, ces revendications d'ordre national ont également largement, été partagées à Béjaïa, une wilaya dont le secteur de l'éducation est en passe de boucler son troisième mois de crise. Une crise qui s'éternise, même si ces derniers jours, la mobilisation s'est effilochée quelque peu. Des enseignants du Cnapeste reprenaient du service, pressés par les mesures qu'envisage de prendre la tutelle à leur encontre.