Tous les médicaments de la nomenclature et hors nomenclature sont disponibles à la PCH. «Il n'y a point de rupture de stocks de médicaments.» C'est en ces termes que le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a répondu à une information publiée le 8 août 2005 par un quotidien national faisant état de «rupture des stocks de médicaments dans plusieurs services des structures hospitalo-universitaires, notamment les services de pédiatrie et qui sont indispensables pour les patients». Ainsi la direction de la communication et des relations publiques du ministère a tenu à «informer» et «affirmer» que tous les produits-stock de la nomenclature nationale des médicaments, y compris les antimitotiques (anticancéreux) et les psychotropes sont disponibles au niveau de la pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), contrairement à ce qui a été publié dans l'article en question, lequel indique que les praticiens craignent que la pharmacie centrale risque de ne plus pouvoir alimenter les services hospitaliers. Par ailleurs, indique encore cette structure, les commandes de médicaments hors nomenclature, en l'occurrence les médicaments non remboursables, effectuées par les services spécialisés de la santé ou celles émanant de malades, sur prescription de médecins spécialistes, sont honorées dans leur quasi-totalité par la cellule d'urgence de la pharmacie centrale des hôpitaux. Là aussi, le ministère rejette toute déclaration faisant part d'une rupture de stocks en ce qui concerne les médicaments non remboursables. Voulant donner davantage d'explications concernant la disponibilité des médicaments, le ministère informe que les deux molécules, hors nomenclature, commandées par un des services d'oncologie du Centre Pierre et Marie-Curie sont actuellement au niveau de l'aéroport Houari Boumediene et que leur enlèvement est en cours et ce après négociation avec la douane le 2 août 2005. Cette précision a été donnée afin de calmer les patients qui sont à la recherche de ce médicament et les praticiens qui craignent le pire. Ainsi donc, et à partir de ces éclaircissements, qui toutefois ne font que démentir l'information du quotidien en question, lequel indique que d'importantes ruptures de stock sont enregistrées notamment au niveau du Centre Pierre et Marie-Curie concernant les traitements par chimiothérapie, des lymphomes et de l'hépatite C, les médicaments semblent être disponibles et en quantité et pour toutes les spécialités et ce, à la pharmacie centrale et dans les CHU. Ce n'est pas tout, l'Etat prouve également que bien que la facture soit très lourde, il arrive tant bien que mal à satisfaire les besoins de la population en matière de produits médicamenteux.