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L'invendu... coûtera moins cher
LOGEMENT À BOUIRA
Publié dans L'Expression le 11 - 08 - 2005


Malgré la forte demande, la situation persiste.
Plus d'un million de logements invendus se dégradent quotidiennement et coûtent des fortunes à l'Etat algérien. Soucieux de remédier à cette situation, les pouvoirs publics ont initié plusieurs formules. Lors d'une visite à Bouira, le ministre M.Hamimid avait annoncé: «Dans 4 jours, on officialisera l'accord conclu avec la Cnep aujourd'hui à Bouira, et dans lequel deux formules de cession des logements Cnep/APC et Cnep/Opgi invendus sont retenues. Le prix de vente qui sera déterminé au cas par cas ne peut excéder 26.400 DA/ m².
L'acquéreur participera au départ avec 25%, le reste sera échelonné sur 20 ans. La seconde formule se résume à la reconversion en LSP. Le postulant bénéficiera de l'apport de l'Etat (50 millions de centimes), le reste sera à sa charge... ». Depuis cette décision, la Cnep, maître d'ouvrage de la majorité des logements invendus, multiplie les réunions. La dernière en date est celle qui a vu la participation du premier responsable de l'organisme financier. Mardi dernier, c'est le directeur régional qui a présidé une rencontre qui avait pour ordre du jour la mise en place des mécanismes à même de dénouer un problème qui coûte des milliers de dinars à la Cnep.
Invendus pourquoi?
Dernièrement, nombreux sont les citoyens qui ont vu apparaître sur les murs des invitations à l'achat de logements un peu partout à travers la wilaya. Variant entre 1,8 million et 3 millions de dinars, prix calculé selon un barème qui prend en compte la superficie habitable, le lieu d'implantation de l'unité..., ces prix n'ont apparemment pas suscité l'engouement. La direction a alors prévu de revoir à la baisse le prix unitaire du mètre carré.
Le calcul du prix unitaire obéit à une norme nationale comprise entre un minima de 18.000 et un maxima de 28.000 DA. La question qui mérite d'être posée est la suivante: pourquoi les logements ne se vendent pas? Si cette interrogation est une, les réponses sont nombreuses. Le citoyen a hérité une mentalité qui date des années de l'assistanat qui ont prévalu pendant des décennies. Tout le monde veut un logement gratuitement.
L'ouverture et l'avènement de l'économie de marché, la non-préparation du citoyen à pareille situation ont engendré une phase de réticence et de doute. Ainsi, nous avons vu des nantis attendre. La brusque flambée des prix que les gens ne perçoivent plus comme une évidence mais une volonté des maîtres d'ouvrage de gagner, conforte les demandeurs dans leur attente. Un deuxième fait qui relève d'un manque de stratégie influera sur la vente. Des régions où la structure familiale est restée fidèle à son organisation ancestrale et où le fils vit toujours avec les parents, ont bénéficié de programmes de logements qui sont restés inoccupés à ce jour.
La troisième raison concerne le prix de vente. Là aussi, il est peut-être temps de revoir la copie.
Un logement de type F3 coûte en moyenne 1800.000 DA dans une grande agglomération. Comment peut-il être cédé au même prix dans une région de moindre importance? La justification du coût réel de réalisation est une référence pour le vendeur mais illogique pour l'acquéreur... L'autre raison est à puiser dans les règlements qui régissent les transactions. Les organismes bancaires facilitent l'octroi d'un prêt quand les contractants sont deux privés. Là, une simple promesse de vente suffit à débloquer l'argent. Le dossier d'acquisition auprès d'un organisme public, lui, contient une multitude de documents. Les dernières décisions du gouvernement apportent des changements mais les organismes bancaires, au nom de leur autonomie, continuent à entraver et se dresser en rempart devant les postulants. Au risque de toucher certaines sensibilités , il est nécessaire de dire que même le citoyen, dans certains cas, ne joue pas le jeu. Nombreux sont les cas où la vente se fait sur papier entre deux privés. L'argent débloqué en guise de prêt est utilisé à d'autres fins. Nombreux aussi sont les cas où des riches acquièrent des logements pour les revendre plus tard. Ce commerce informel sait contourner les lois en vigueur. En utilisant le conjoint, les enfants... les riches s'enrichissent. La volonté des maîtres d'ouvrage de récupérer leur argent exclut les citoyens aux revenus moyens. Le fameux adage «on ne prête qu'aux riches» est pertinent dans ce comportement des organismes financiers soucieux surtout de faire des bénéfices et non de garantir le confort du citoyen. Et dire que ces organismes sont publics, ce qui sous-entend que même dans le cas d'une faillite, les fonctionnaires sont assurés de recevoir une mensualité! Le coût de cette situation s'élève à des milliards de dinars.
Les Opgi déboursent des sommes énormes rien que pour le gardiennage de bâtisses qui se dégradent de jour en jour. Réalisées dans le cadre des programmes promotionnels, ces unités ne trouvent pas acquéreurs pour les multiples raisons évoquées plus haut. En fixant le prix de référence à la cession à 18.000 DA/ m², l'Office de promotion immobilière ne risque pas d'attirer les clients. Les logements resteront fermés, les gardiens payés et les réfections de plus en plus fréquentes.
Les formules retenues pour dénouer la situation sont certes avantageuses, mais continuent à être inaccessibles aux revenus moyens qui constituent la majorité des ménages en Algérie.
Une solution peut-être?
La solution en plus des formules actuelles est selon les nombreux citoyens le recours à la cession dans le cadre du défunt logement d'accompagnement.
Pourquoi ne pas établir des conventions entre les organismes vendeurs et les organismes employeurs. Le risque de voir s'infiltrer des intrus existe, mais il sera minime en comparaison de l'état actuel. A l'annonce de la décision de cession, les agences Cnep ont vu défiler des personnes prêtes à acquérir au comptant. En acceptant, la Cnep ou l'Opgi ouvrira une brèche à une race de trabendistes de l'immobilier. Est-ce l'objectif recherché par les pouvoirs publics? La réponse à cette question est un autre débat.


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