La compagnie nationale des hydrocarbures a procédé à l'embauche de 8000 travailleurs en 2017. Le secteur des hydrocarbures fait le plein même lorsqu'il traverse une période de crise. Une conjoncture morose provoquée par la dégringolade des prix du pétrole qui ne semble pas avoir affecté le moral de ce département, véritable poumon de l'économie nationale. Un signe annonciateur d'une amélioration de la situation difficile que traverse le pays qui a souffert de la baisse significative de ses revenus pétroliers. Sonatrach ne dégraissera pas ses effectifs. Bien au contraire elle compte enrôler plus de 10.000 personnes. Des recrutements qui ont pour but de compenser les départs massifs à la retraite enregistrés depuis 2008. Ils sont estimés à quelque 23.000, soit la moitié des effectifs de la compagnie (qui en compte 49.000) dont 15.000 au cours des cinq dernières années. «La compagnie pétrolière Sonatrach envisage le recrutement de 12.000 travailleurs, toutes spécialités confondues, au cours des cinq prochaines années, dont plus de 3000 travailleurs en 2018» a annoncé le 22 février, sur les ondes de la Radio nationale, son directeur exécutif des ressources humaines, Kamel Brouri. Sonatrach met le paquet sur la ressource humaine Une stratégie qui s'étalera sur pratiquement une décennie. Entre 2020 et 2030. Elle ciblera en priorité les universités dont elle a fait son vivier. «Cette même stratégie ambitionne d'établir une relation étroite entre Sonatrach et les universités dans le but de recruter des étudiants aux profils recherchés et rapidement opérationnels», a souligné le responsable de la compagnie nationale des hydrocarbures qui envisage de promouvoir la formation. De quoi s'agit-il exactement? «Il est également question, de lancer des post-graduations spécialisés pour répondre aux besoins spécifiques de ce groupe en matière de compétences. Un processus de détection et de mise en valeur de talents a été mis en place par la compagnie», a révélé le directeur exécutif des ressources humaines de Sonatrach qui a affirmé que la compagnie connait une «phase de stabilité». Une assise solide si l'on se réfère aux derniers contrats conclus par Sonatrach. La compagnie nationale des hydrocarbures a conclu le 21 décembre 2017 un accord de coopération avec la société indonésienne Pertamina qui doit lui permettre d'accroître sa production.Un nouveau jalon dans le partenariat entre les deux sociétés après le mémorandum d'entente et de coopération qu'elles avaient signé en septembre 2016. Le document paraphé par le patron de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, et son homologue indonésien de Pertamina, Manik Massa, a pour but de définir les axes de coopération arrêtés conjointement par les deux compagnies et de préciser les mécanismes de leur mise en oeuvre en Algérie et en Indonésie ainsi que dans d'autres pays. Une «offensive» qui a été précédée par la signature le 20 décembre 2017 d'un avenant au contrat gazier d'In Amenas pour un montant de plus de 500 millions de dollars entre le groupe Sonatrach et British Petroleum (Grande-Bretagne) et Statoil (Norvège) afin d'accroître les réserves du périmètre d'In Amenas. La compagnie nationale des hydrocarbures pourrait ajouter à son tableau de chasse la major américaine, ExxonMobil. «La major américaine, ExxonMobil, première compagnie pétrolière mondiale, envisage de s'implanter en Algérie et de développer des projets en commun avec Sonatrach», avait annoncé le P-DG du groupe pétro-gazier algérien, Abdelmoumen Ould Kaddour, à l'issue d'une visite de trois jours à Houston. Sonatrach peut voir la vie en rose.