Photo souvenir des ingénieurs algériens La surveillance de nos frontières fait partie des missions de ce satellite. Les premiers tests de communication via le satellite algérien de télécommunications (Alcomsat-1), lancé en décembre dernier, ont été effectués «avec succès», s'est réjoui vendredi le ministère de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique en annonçant la nouvelle. Le satellite algérien de télécommunications «Alcomsat-1» a été lancé avec succès depuis la Chine précisément le 11 décembre 2017, porté par le lanceur chinois «Long March 3B». Alcomsat-1 est un outil multi - missions qui a pour objectif le renforcement de la souveraineté nationale en matière de télécommunications. Lors de sa visite jeudi dans la wilaya de Tamanrasset, la ministre de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique, Imane-Houda Faraoun, s'est rendue à la station terrienne relevant de «Algérie Télécom Satellite (ATS)», où elle a assisté au premier test en «condition réelle» du premier transpondeur activé en «bande Ku» sur le satellite «Alcomsat 1» qui est assuré par les ingénieurs d'ATS en étroite collaboration avec les ingénieurs de l'Agence spatiale algérienne (Asal), a-t-on précisé. Cet événement majeur initie en soi une longue série de tests des différents transpondeurs du satellite Alcomsat-1 à travers tout le pays. La ministre a établi, via le satellite Alcomsat-1, une communication téléphonique avec le directeur général de l'Asal, Azzedine Oussedik, durant laquelle elle a exprimé sa satisfaction après le «test concluant» et présenté ses félicitations aux techniciens et ingénieurs de l'Asal et d'ATS qui ont contribué avec brio à la mise en place d'un réseau de transmissions «approprié, performant et sécurisé.» Doté de 33 transpondeurs, ce fleuron de la technologie algérienne, fournira des services télévisuels, de transmission audio, de télé-enseignement, de télé-médecine et de visioconférence entre autres. Il devra permettre aussi la continuité de fonctionnement des services de télécommunications en cas de catastrophes naturelles majeures et d'augmenter la capacité du réseau national de télécommunications. La surveillance des frontières fait, également, partie des objectifs du nouveau satellite, qui vise également la délocalisation des activités et services concentrés au nord du pays grâce à un réseau de télécommunications optimisé et la réduction des coûts d'exploitation actuelle liée à l'utilisation de la capacité spatiale fournie par des systèmes de télécommunications internationaux. Fruit d'un partenariat avec la Chine, ce nouveau satellite permettra la diffusion de l'Internet très haut débit sur la Bande KA qui couvre l'ensemble du territoire algérien et d'arroser en moyen débit les utilisateurs en Afrique du Nord via la «Bande Ku» qui couvrira, en plus de l'Algérie, le Maroc, la Mauritanie, le Sahara occidental, le Mali, le Niger, le Burkina - Faso, la Libye, la Tunisie, le nord du Tchad et le nord du Soudan. Piloté par des ingénieurs algériens depuis les stations terriennes de Bouchaoui (Alger) et Boughezoul (Médéa) et dont plus de 300 ont été formés dans le contrôle, l'exploitation, l'expertise et l'assemblage du satellite, «Alcomsat-1», qui émet aussi sur la «Bande L» et couvre une bonne moitié de l'hémisphère Nord de la Terre, permettra d'optimiser la qualité du signal des satellites de géo - localisation (GPS, Glonass, Galileo). En sus de ces performances, il diminuera les risques de brouillage ou de détérioration volontaire des signaux.