Le festival n'a pu avoir lieu que grâce à la persévérance et à la volonté du commissariat du festival ainsi que celles de l'équipe de la direction de la culture de Tizi Ouzou avec le soutien de la tutelle. Après la cérémonie d'ouverture officielle, qui a eu lieu samedi dernier en fin de journée au théâtre régional Kateb-Yacine, en présence de Azzedine Mihoubi, ministre de la Culture, hier, dimanche, ont commencé les projections des films, des courts métrages et des documentaires en compétition pour l'obtention du Prix de l'Olivier d'Or de la meilleure production audiovisuelle en langue amazighe. Hier, dans la matinée, le public a eu droit à la projection du documentaire intitulé «Taqblit, histoire et mythologies de Berbérie», réalisé par Ali Hadjaz, qui a été lauréat de l'Olivier d'or de l'édition du même festival qui s'est déroulée, il y a une dizaine d'années, dans la ville de Ghardaïa. Dans la matinée d'hier également, il a été procédé à la projection d'un documentaire intitulé «Izuran n izelwan» du réalisateur Hammou Oudjana. Dans l'après-midi, le programme prévoyait trois projections, à savoir: «Lmuja» de Omar Belkacemi, «Tayri deffir lhid» de Tileli Salhi et «Anekkar n lxir» de Achour Amazith. On a constaté hier, à la deuxième journée du festival une affluence particulière de la part du public qui a soif de ce genre d'activités culturelles, surtout que le festival en question intervient à une période où l'activité culturelle dans la wilaya a quelque peu baissé à cause des mesures d'austérité ayant touché le secteur de la culture. D'ailleurs, même ce festival devait se tenir, il y a longtemps, mais il a été reporté pour les mêmes raisons. Le Festival du film amazigh de Tizi Ouzou n'a pu avoir lieu que grâce à la persévérance et à la volonté du commissariat du festival ainsi que celles de l'équipe de la direction de la culture de Tizi Ouzou avec le soutien de la tutelle. Autrement dit, le festival en question aurait tout simplement été annulé pour une multitude de raisons. Les projections des 17 films, documentaires et courts métrages en compétition se poursuivront jusqu'au 28 février. Le 28 février, le verdict des membres du jury, présidé par Tahar Boukella, tombera à l'occasion de la cérémonie de clôture. Cette dernière était prévue dans l'après-midi de cette dernière journée à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri où se dérouleront toutes les projections. En marge de la compétition, de nombreux longs métrages sont en cours de projection depuis hier, et se poursuivront tout au long de ce festival dans la ville de Tizi Ouzou, mais aussi à la salle de cinéma de Draâ Ben Khedda, celle de Tigzirt, Larbaâ Nath Irathen, Aïn El Hammam et Azazga, précisent les organisateurs. Parmi les films prévus dans ce sillage, on annonce «Lalla Fadhma Nsoumer» de Belkacem Hadjadj, «La Colline oubliée» de Abderrahmane Bouguermouh, «L'opium et le bâton» de Ahmed Rachedi, «L'héroïne» de Chérif Aggoune et «Zeus» de Paulo Filipe Monteiro. Les organisateurs du festival du film amazigh ont aussi accordé une importance particulière à la formation. Un atelier sera animé par le réalisateur, Cherif Aggoune, autour de la réalisation des films de cinéma et «l'importance de la phase de postproduction dans la finition d'un film professionnel». Un autre atelier sera animé par Aziz Boukrouni (comédien de théâtre, cinéma et télévision). Cet atelier a pour objectif «d'approfondir le rôle et l'importance du comédien dans l'oeuvre artistique cinématographique, sa relation avec les directives et les intentions du metteur en scène, ses partenaires et son évolution dans l'unité de l'espace». Le même atelier vise à «s'initier et comprendre comment prêter son corps et sa voix à un personnage». Le troisième et dernier atelier, animé par l'assistant-réalisateur, Hakim Abdelfatah, est consacré «à la découverte du métier de réalisateur». Il y a lieu de souligner qu'aujourd'hui, il est prévu la projection de six productions de divers genres qui sont toutes en lice pour l'Olivier d'or dont une en variante chaouie et une autre en mozabite.