Le parti compte entamer la collecte des signatures, aujourd'hui, à travers plusieurs wilayas, dont Alger. A travers le communiqué sanctionnant la session hebdomadaire du secrétariat de son bureau politique, tenue avant-hier, le PT s'est félicité du large débat que «son initiative a suscité dans les médias et les réactions auprès des responsables politiques et plus largement chez les citoyens». En réaction aux attaques du RND et du FLN, le Parti des travailleurs, qui compte entamer la collecte des signatures aujourd'hui à travers plusieurs wilayas, dont Alger, déclare qu' «il n'est guère étonné des réactions hostiles des premiers responsables des principaux partis du pouvoir qui n'ont pas dérogé à leurs habitudes pour signifier leur rejet de l'initiative du PT». Leurs réactions s'inscrivent dans l'ordre des choses. «Ces responsables et leurs partis ne refusent pas seulement toute idée de changement», pis encore, «ils semblent nous dénier tout droit, (...), de faire des propositions de sortie de crise», a-t-on déploré. Pour le PT, «la lettre adressée au président de la République est un moyen d'organisation du débat le plus large avec toutes les composantes du peuple algérien sur l'élection d'une Assemblée nationale constituante». Et, indique-t-on encore, «à travers laquelle les représentants du peuple, élus librement et démocratiquement, dégageront les moyens juridiques et institutionnels à même d'ouvrir une issue positive à la crise politique actuelle....». «Une telle assemblée opèrera la rupture avec le système de parti unique qui mène le pays vers le chaos», est-il appuyé. Elle(l' assemblée...Ndlr) «préservera et consolidera les acquis de l'indépendance tels le droit à l'école, à la santé, au travail,... les menaces de suppression des subventions sociales, les menaces qui se précisent sur la dénationalisation des hydrocarbures», est-il noté. Il est aussi souligné que «le statu quo n'a fait qu'engendrer et nourrir la défiance de la majorité à l'égard des élections et du système produisant un personnel politique et des institutions non crédibles, gangrenés par l'argent sale, et qui permettent à la minorité prédatrice de piller les richesses du pays». «Les politiques économiques et sociales d'austérité ainsi que le démantèlement des bases matérielles sur lesquelles repose l'Etat social,(...)exacerbent la grave crise que vit le pays, mettent en péril l'existence même de la nation», relève-t-on. «Fondamentalement ce sont ces politiques d'austérité, de gel de projets,... ainsi que l'augmentation tous azimuts des prix qui ont engendré les mouvements de protestation et de grève que connaissent, notamment les secteurs de l'éducation nationale, l'enseignement supérieur, la santé», est-il ajouté. De même, le PT fustige les premiers responsable, du ministre de l'Energie, dont le ministre «qui n'ont cessé d' annoncer leur volonté d'amender la loi sur les hydrocarbures dans l'objectif de rendre ce secteur «plus attractif» aux multinationales. «Cela démontre (...) que le gouvernement a plus que des intentions dans ce sens, il aurait même un projet»,a-t-on affirmé. «Y a-t-il une volonté de remettre sur la table le projet de Chakib Khelil de 2001, qui prévoyait la cession jusqu'à 70% du capital de Sonatrach?» s'est-elle demandée.