Elle estime que le mouvement des archs est politique et a un rôle destructif. «Nous avons peur que le projet de la révision de la Constitution survienne dans le cadre de la politique des réformes telle qu'elle est engagée actuellement par les pouvoirs publics», a déclaré, hier, Louisa Hanoune, porte-parole du Parti des travailleurs (PT), lors de l'ouverture, à Alger, de l'université d'été de l'organisation des jeunes du parti. A en croire les déclarations de Mme Hanoune, le parti ne s'oppose pas au principe de l'amendement mais au contexte dans lequel il intervient. «Le vrai sens de la réforme consiste en l'amélioration de la vie des citoyens. Mais nous constatons que cette initiative dans notre pays prend un aspect libéral. Donc nous avons peur que cela tourne mal jusqu'à une mort programmée du pays» En fait, le Parti des travailleurs est la deuxième formation politique après le FLN à avoir évoqué la question de l'amendement constitutionnel qui avait mis en avant dernièrement l'idée de la révision en appelant à l'ouverture d'un large débat sur cette question. La première responsable du PT a évoqué, dans son allocution d'ouverture, l'article 1 et l'article 13 de la Constitution. Ces derniers stipulent respectivement que l'Algérie est une république démocratique et populaire, qu'elle est une et indivisible et qu'en aucun cas, il ne peut être abandonné ou aliéné une partie du territoire national. Par ces propos, Louisa Hanoune insiste sur la préservation de l'unité de la nation réfutant l'idée d'une république fédérale. Elle fait allusion, en fait, aux archs en remettant en cause la représentativité de ce mouvement qui n'a, à ses yeux, aucune valeur du moment qu'elle confirme le régionalisme dans notre pays. Notons que le Parti des travailleurs a toujours dénoncé ce mouvement depuis sa création. «C'est un mouvement politique qui a un rôle destructif. Seuls les partis politiques et les organisations syndicales sont habilités à dialoguer avec le gouvernement pour le règlement des crises soulevées dans les régions.» Abordant les événements nationaux, la porte-parole du PT a évoqué la position de son parti à l'égard de la réconciliation nationale, l'un des grands chantiers du chef de l'Etat, en affirmant son soutien à ce projet «dans la mesure où elle contribue à retrouver la sérénité dans notre pays». Elle a, à ce titre, lancé un message au président de la République Abdelaziz Bouteflika soulignant que «nous voulons une paix totale garantissant les droits sociaux des citoyens». Evoquant l'assassinat des deux diplomates algériens à Baghdad, Mme Hanoune dira que c'est une provocation contre l'Algérie en estimant qu'il est inutile de se révolter contre le peuple irakien qui ne fait que se défendre. Sur un autre chapitre, la porte-parole du PT considère qu'il est impossible de comprendre la lutte contre le terrorisme en Algérie et celle prônée par les USA, si l'on n'ouvre pas un débat national sur la définition du terrorisme. «L'endettement tue aussi des milliers de personnes dans le monde et c'est pour cette raison qu'un large débat s'impose»