un peu plus d' une année nous sépare de l'élection présidentielle L'incertitude et le suspense sont tels que la présidentielle ne figure pas comme priorité des principaux partis visibles dans le paysage politique. La scène politique semble être paralysée. La quasi-totalité des formations politiques demeure absorbée soit par les préparatifs, soit par la mise en oeuvre des résolutions qui ont découlé de leurs rendez-vous organiques. Cependant, un vide sidérale en matière d'alternative et de candidature crédibles caractérise la scène politique alors qu'un peu plus d' une année nous sépare de l'élection présidentielle. Le suspense et l'incertitude sont tels que la présidentielle ne figure pas comme priorité à l'agenda des principaux partis visibles dans le paysage politique. Tout semble bloqué et suspendu à l'échéance de 2019, commentent plusieurs politiques. Cette question ne figure, en fait, dans aucun agenda d'un parti ou d'un groupe de formations politiques. Cet état des lieux laisse exploser les spéculations politico- médiatiques, sans plus. En tout cas, d'après certains observateurs, à ce stade rien ne reflète que le pays est doté d'un quelconque pluralisme politique et de la dynamique liée à l'alternance au pouvoir qui s'ensuit. Un flou artistique semble entourer cette échéance et donne un aspect insolite à la vie politique du pays. Dans ce contexte, le parti majoritaire dans toutes les assemblées élues (FLN), a fait de cette question un tabou. Selon toute vraisemblance, il s'agit d'éviter d'abattre toutes ses cartes et se dévoiler dès maintenant. Selon de nombreux observateurs, le fait d'évoquer actuellement la présidentielle de 2019, risque de la décrédibiliser complètement aux yeux de l'opinion publique nationale et internationale. Cela explique en partie, le désaveu suscité par la coordination créée par Baha Eddine Tliba pour soutenir le 5e mandat du chef de l'Etat, avant même que ce dernier ait tranché cette question qui relève de ses prérogatives. D'autre part, la position du parti affublé de la deuxième force politique(RND) par rapport à la présidentielle reste inchangée depuis 1999. Dans le même ordre d'idées, il est très probable que la plupart des partis de l'opposition, notamment ceux d'obédience islamiste, qui ont participé jusqu'ici à l'agenda du pouvoir en place (législatives et élections locales), continueront sur leur lancée. Pour d'autres partis comme Talaie El-Hourriyet, officiellement, l'élection présidentielle n'est pas une priorité car il faut d'abord régler la crise politique, sociale et économique...». Quel que soit le scénario qui sera retenu pour la succession au pouvoir, à savoir les scénarii démocratiques, de la continuité ou le statu quo, le candidat du consensus, de par sa stratégie participationniste, le MSP, le plus grand parti islamiste et partenaire important de l'opposition «sera de la partie», avait affirmé récemment son président, Abderezzak Makri. Du fait de ces divergences de taille et stratégiques, il est très difficile que l'option d'une alliance antisystème de l'opposition ou d'une solution frontiste puisse voir le jour ou soit opérable. L'approche à grandes enjambées de cette échéance ne permettrait pas de construire une telle alternative commune, sa mise en place étant très compliquée et complexe. En attendant, un aréopage de partis, associations et organisations de masse ne manqueront pas de se positionner en vue de l'échéance présidentielle dans les prochains jours. Par ailleurs, si certains vont certainement conditionner leur participation par la mise en place d'une instance effectivement indépendante, créée et composée de ceux qui participeront à cette compétition politique, en revanche de nombreux candidats seront aux starting-blocks le jour «J».