Tôt le matin et bien avant l'ouverture, le siège Cnep de Bouira est assailli par des dizaines de clients. Dès que les fonctionnaires ouvrent les portes, c'est la bousculade et la course vers les guichets. La raison en est toute simple. Les locaux de la direction de la Cnep de Bouira ne suffisent plus. Malgré la bonne volonté des agents, le client est amené parfois à attendre des heures avant de voir sa situation dénouée. Cette situation ne réjouit point les responsables de l'antenne. La colère des clients se rabat sur les agents qui subissent la grogne de tout le monde. La solution à ce problème n'est, hélas, pas du ressort du directeur. Seule l'ouverture d'autres agences peut satisfaire les clients de plus en plus nombreux. L'opération acquisition des logements invendus va, il n'y a aucun doute, attirer la foule. Il est utile de préciser que l'antenne Cnep de Bouira est rattachée à la direction régionale de Tizi Ouzou. Combien d'agences travaillent dans ce chef-lieu de wilaya? Selon une source, Tizi dispose de trois antennes. Béjaïa, pour sa part, a ouvert trois sièges. Pourquoi Bouira continue-elle à voir les clients déferler dans une seule agence? Cette problématique se pose aussi par rapport à la Caisse nationale de retraite, à la Casnos, la Cnas, les diverses banques... et d'autres secteurs encore. Bouira promue wilaya voilà plus de 30 ans, continue de dépendre des wilayas de Tizi Ouzou, de Blida (Sonelgaz), de Sétif (Impôts)... Certes, la domiciliation des directions régionales relèvent d'une stratégie gouvernementale. Elle résulte de paramètres et critères. Qui de ces wilayas est la mieux placée géographiquement? La réponse est sans équivoque : Bouira. Traversée par un axe routier national, une voie ferrée, une autoroute en réalisation... Bouira est à une heure d'Alger. Elle est la porte vers le Sud. Elle est un passage obligatoire entre l'Ouest et l'Est. Victime d'une marginalisation depuis des décennies, elle continue à être une semi-wilaya. La reconversion de l'annexe universitaire en centre, non encore officielle, est peut-être le prélude à un retour logique des choses. L'exemple du ministère de l'Enseignement supérieur doit être suivi par les autres départements gouvernementaux. Dans l'immédiat, la Cnep de Bouira et les autres structures doivent se détacher d'une tutelle injustifiée. Le nombre de clients que compte cet organisme financier à lui seul suffit pour que d'autres agences ouvrent au chef-lieu de wilaya.