L'opération vente des logements promotionnels Cnep/Opgi, moult fois lancée puis reportée par manque de postulants est, cette fois, sérieusement entamée. Les deux sites réservés, les sièges Cnep et direction générale Opgi du chef-lieu de wilaya ne suffisent plus à contenir le flux des demandeurs. Comme nous l'avions annoncé précédemment, la wilaya dispose de 1 228 unités, réparties à travers 8 daïras. Les prix affichés et qui vacillent entre 3160.000 DA pour un appartement d'une superficie de 117 m² à Bouira et 1448.000 DA pour 69 m² à Haizer sont de loin inférieurs au marché parallèle de l'immobilier. «Cette estimation ou évaluation obéit à des normes qui prennent en compte en plus de la superficie, le lieu d'implantation et la date de réalisation du logement...», nous dira un responsable. Les prix de cession sont en TTC. Pour les acquéreurs, et dans la perspective de satisfaire les vrais nécessiteux et pour barrer la route aux mafieux de l'immobilier, la Cnep et l'Opgi ont posé des conditions. Les épargnants sont prioritaires certes, mais sont soumis aux mêmes conditions. «Nous savons que certains malfrats tentent de s'infiltrer pour essayer d'investir dans le créneau de l'immobilier et en tirer une nouvelle fois des intérêts... Nos commissions d'étude des demandes éplucheront les dossiers, d'où le prolongement des délais de réponse... », insistera notre interlocuteur. L'opération de collecte des dossiers qui se prolongera jusqu'à la mi-septembre est venue à point nommé confirmer les appréhensions que nous avions communiquées dans un article précedent. Les locaux de deux directions sont exigus. Les gens sont amenés à se bousculer devant les nombreux guichets ouverts pour la circonstance. L'accueil du client peut à lui seul influencer la décision de l'acheteur. Si pour l'Opgi, la décision est en route avec la construction d'une direction, la Cnep elle, continuera à «vivre» dans la bâtisse inadaptée aux quelque 70.000 clients. Pour revenir au logement cessible, un aperçu sur les demandes montre que dans les villes comme Bouira, l'offre est de loin inférieure à la demande. Dans des communes comme Haïzer et Chorfa où les prix sont plus abordables, il a été opté pour d'autres formules, comme la cession au profit des organismes, de la reconversion en LSP... Les effets de ce dénouement, c'est-à-dire la vente, permettra à la Cnep-Banque de se décharger d'un lourd fardeau. La vente permettra aussi à cette structure de lancer d'autres programmes surtout que les pouvoirs publics ont consenti des terrains gratuitement. Saisissant l'occasion et la forte influence qui caractérise son siège, la Cnep a mis des prospectus à la disposition de ses visiteurs. Ainsi, le citoyen peut postuler à des crédits-aménagement, des crédits-achat de terrain et des crédits-achat de logements auprès d'un particulier. Avec toutes ses formules, la Cnep mérite son slogan de «La Banque de la famille.»