Une vue du Conseil des ministres présidé par le chef de l'Etat La décision de créer cette académie est une des initiatives du premier magistrat du pays qui témoignent de sa volonté à promouvoir l'identité nationale dans sa triple composante islamique, arabe et amazighe afin de conforter l'unité et la stabilité nationales. En adoptant le projet de loi amendant et complétant la loi de juillet 1963 fixant les fêtes légales, intégrant le jour de l'An amazigh, correspondant au 12 janvier, comme journée chômée et payée, le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika qui a présidé hier son premier Conseil des ministres pour l'année 2018, a invité le gouvernement à hâter la présentation au Parlement du projet de loi organique relatif à la création de l'Académie algérienne de la langue amazighe. Ce projet, faut-il le rappeler, est déjà à un stade avancé de préparation. Une fois adopté, il permettra la mise en place de l'académie de langue amazighe qui sera placée auprès du président de la République. La décision de créer cette académie est une des initiatives du premier magistrat du pays qui témoignent de sa volonté à promouvoir l'identité nationale dans sa triple composante islamique, arabe et amazighe afin de conforter l'unité et la stabilité nationales. Après avoir donc marqué l'histoire de l'Algérie contemporaine en ouvrant un nouveau chapitre pour la fête de Yennayer 2018 qui a été officiellement consacrée, lors du dernier Conseil des ministres de 2017, fête nationale; ce qui a offert aux Algériens l'occasion de la fêter dans la liesse et la joie, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, vient de «hâter» son gouvernement pour présenter le projet de loi de l'académie amazighe. Cette décision de créer l'académie, comme toutes celles déjà prises au profit de l'identité nationale, a été consignée, faut-il le rappeler, dans la Constitution de 2016, année où le président Bouteflika avait élevé tamazight au rang de langue nationale et officielle. La Constitution amendée stipule dans son article 4 que l'Etat oeuvre à la promotion de la langue amazighe et à son développement dans toutes ses variétés linguistiques en usage sur le territoire national. Et c'est justement pour permettre le développement de la langue et sa promotion que le président a décidé de confier cette mission à une académie qui «s'appuiera sur les travaux des experts et sera chargée de réunir les conditions de promotion de tamazight». La langue amazighe qui avait été promue en 2002 langue nationale et institutionnalisée, à la faveur de la récente révision constitutionnelle, langue nationale officielle, aura, donc très bientôt son académie, ce qui permettra de donner une réelle dynamique à sa promotion scientifique. Pour rappel, dès que le chef de l'Etat avait donné son instruction pour la création de l'académie, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, avait réuni un Conseil interministériel consacré à la dynamisation de l'enseignement de tamazight et à la préparation du projet de loi organique portant création d'une Académie algérienne de la langue amazighe. Ce Conseil interministériel avait débouché sur une série de mesures, notamment l'allocation de postes budgétaires supplémentaires, pour renforcer l'enseignement de tamazight dans le secteur de l'Education nationale, et pour élargir la formation et la recherche en tamazight au niveau des universités. Un groupe de travail interministériel avait été installé auprès des services du Premier ministre pour s'atteler à la préparation de l'avant-projet de loi portant création de l'académie de la langue amazighe. Les mesures prises par le chef de l'Etat et la célérité de leur mise en oeuvre par l'Exécutif ont permis, faut-il encore le souligner, de rassurer les défenseurs et militants de la cause amazighe. Elles ont également amené le Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA) à les saluer ne manquant pas d'affirmer qu'il s'agit là d'une contribution à la «consolidation de la cohésion nationale». Le secrétaire général du HCA, Si El-Hachemi Assad, avait relevé que «l'Algérie s'est réconciliée avec son identité et son histoire à travers plusieurs étapes, la première étant la décision historique prise en 2002 par le président Bouteflika consacrant le caractère national de la langue amazighe». Ce responsable n'avait pas manqué également d'affirmer que son organisme oeuvre, à présent, à accélérer la socialisation de la langue amazighe et l'ancrage de son utilisation, notamment dans les services publics.