Le club vise à permettre de faciliter les contacts et l'implantation d'entreprises françaises en Algérie, mais également algériennes en France. «Arrêtons de chercher des raisons pour freiner les investissements en Algérie!» C'est le président de l'Agora des dirigeants France-Algérie, Karim Zéribi, qui l'affirmait lors d'un point de presse qu'il a animé hier à l'hôtel El Aurassi à l'issue de la visite du 18 au 19 mars courant à Alger, d'une délégation d'une vingtaine de chefs d'entreprise de l'Agora. Un point de vue tout à fait réaliste quand on sait que de nombreux chefs d'entreprises étrangères désirant investir dans leur pays d'origine, ne semblent pas encore réellement décidés à passer à l'acte, car considérant que le climat des affaires en Algérie reste encore pas tout à fait approprié. A ce propos, Karim Zéribi dira: «Il est temps aujourd'hui que les dirigeants français intéressés de venir investir en Algérie fassent preuve de plus de volonté à s'engager dans ce sens.» Et d'ajouter dans ce même ordre d'idées: «Il semble que les dirigeants français soient intéressés par le marché algérien sans savoir comment appréhender, ce pays qui leur apparaît complexe, politiquement et économiquement, avec de leur point de vue, de nombreuses incertitudes sur les plans sécuritaire et législatif», ce qui est tout à fait faux «et quand bien même ce serait le cas, pourquoi ne pas faire avec», a lancé le président de l'Agora. Ce dernier a, par ailleurs, souligné qu'«à partir du moment où nos deux pays représentent le pont naturel des relations entre l'Europe et le continent africain, il devient donc nécessaire de prendre, dans tous les domaines, des initiatives pour favoriser toute démarche de partenariats gagnant-gagnant tant en France qu'en Algérie, car la relation économique doit se vivre dans les deux sens». Dans cette optique, Zéribi a fait savoir que «les dirigeants d'entreprises algériennes ambitionnent de venir sur le marché français et européen. Ils le feront, mais à condition de trouver des partenaires économiques afin de mieux conquérir cet espace commercial. C'est d'ailleurs une des missions du club. En effet, le club vise à permettre de faciliter les contacts et l'implantation d'entreprises françaises en Algérie, mais également algériennes en France. «L'Agora est une structure facilitatrice pour investir dans l'un de nos deux pays comme elle peut être un moteur pour développer le partenariat entre les chefs d'entreprise français et algériens», a précisé le président de l'Agora, non sans souligner: «La diaspora peut devenir un levier économique important pour peu que cette dernière y croie fermement car sans une réelle volonté de sa part, cela ne peut aboutir qu' à de maigres résultats.» Pour rappel, l'Agora des dirigeants France-Algérie, qui a deux ans d'existence est un club composé de PME, d'entreprises innovantes, de start-up, de filiales de grands groupes publics et privés ainsi que de cadres dirigeants. On apprendra du président du club que l'Agora compte 70% de chefs d'entreprises françaises et le reste algériennes. Interrogé sur l'intérêt de ce déplacement intitulé «24heures à Alger», Zéribi a indiqué: «Il a permis à certains chefs d'entreprises françaises de découvrir l'Algérie et à l'ensemble de la délégation de rencontrer des opérateurs économiques algériens et les ministres du Tourisme et du Commerce ainsi que des responsables du ministère de l'Industrie et des Mines.»