Le premier gala Agora des dirigeants France-Algérie a choisi Marseille, ville multiculturelle, avec pas moins de 200 000 Algériens établis dans la région, pour réunir le 4 juillet dernier, des hommes d'affaires des deux rives de la Méditerranée. Des dirigeants de taille moyenne qui cherchent, les uns comme les autres, à trouver une niche d'investissement de taille humaine, privilégiant le contact de B-to-B, le feeling pour aller de l'avant. "Le réseau France-Algérie croit d'abord en l'axe Alger-Paris avec des acteurs économiques mais avec ce plus qui est d'intégrer la société civile et les associations culturelles et sportives", annoncera Karim Zeribi, le maître de cérémonie de cette rencontre. Pour cette édition, il y avait le président de la Fédération algérienne de rugby à qui a été décerné le prix Coup de cœur pour le côté sud de la Méditerranée. Agora essaie de jouer au mécène pour les sportifs qui n'ont pas encore une ouverture de visibilité sur les sponsors. Les énergies créatives croient dur comme fer à cette passerelle de rapprochement, loin des imbroglios bureaucratiques. Le prix Coup de cœur, côté algérien est revenu au patron de la Sarl Investex-Algérie, Mustapha Nia qui représente les franchises Célio et Jennifer, notamment, avec plus d'une dizaine de magasins à travers le territoire algérien. Le prix d'honneur a été décerné à l'ambassadeur Bernard Emié, ancien ambassadeur en Algérie pour son travail de rapprochement entre les patrons solidaires des deux rives. Comme invités, il y avait la présence du consul général d'Algérie, M. Boudjema Rouibah qui a montré toute sa disponibilité à œuvrer dans le cadre d'un partenariat gagnant-gagnant. L'invité vedette et néanmoins inattendu a été Jacques-Henri Eyraud qui n'est autre que l'actuel président de l'Olympique de Marseille et qui a affirmé "l'OM que rayonne en Afrique et notamment en Algérie où il est recensé 600 000 Algériens fidèles de la page Facebook du club qui compte 4 millions de membres". Une de ses priorités est de se rendre en Algérie pour rencontrer des présidents de club pour un partenariat notamment dans des écoles de formation. Par ailleurs, un accord de partenariat a été signé par le bâtonnat d'Alger, représenté par M. Sellini, et le bâtonnat de Marseille. La partie débat a été animée par le directeur général de la Chambre de commerce et d'industrie algéro-francaise (CCIAF), M. Reda El-Baki qui a éclairé les participants par des textes de loi et des arguments d'économiste sur le fait d'investir en Algérie. Son exposé a permis de lever de nombreux préétablis et rumeurs. En somme, l'Algérie est un pays porteur pour un investisseur. Le parcours est long mais il est porteur pour quelqu'un de patient. O. A.