Une première année à mettre aux oubliettes pour le boss de l'instance fédérale Il y a une année, Kheïreddine Zetchi a succédé à Mohamed Raouraoua à la tête de la FAF. Les faits montrent qu'il y a beaucoup plus de points négatifs que de points positifs après une année d'exercice pour l'équipe fédérale. Très enthousiaste pour «révolutionner» le football algérien et surtout ne point faire les mêmes erreurs que son prédécesseur, Mohamed Raouraoua dont il fustige, entre autres, les décisions unilatérales selon ses dires, mais force est de constater que justement la première faute professionnelle de Zetchi a été de prendre des décisions unilatérales! Affaire Alcaraz Alors que les Algériens attendaient avec impatience un nouveau sélectionneur d'envergure pour la sélection nationale «A» au moment où plusieurs noms ont été listés dans les médias, voilà que le président de la FAF, Zetchi, fait sortir de l'anonymat un certain coach espagnol nommé Lucas Alcaraz. Ce dernier remplace donc désormais l'ex-sélectionneur belge Georges Leekens. Zetchi avait pris de court les membres de son propre Bureau fédéral. Les premières frictions sont donc enregistrées dans le nouveau Bureau fédéral. Le plus, grave c'est la «démission» de Lucas Alcaraz qui montre très bien la «légèreté» avec laquelle le président de la FAF a traité ce dossier. Comme le contrat a été rompu par la FAF, sans raison «légale» suivant les clauses, le coach espagnol demande donc d'être payé jusqu'à la fin de son contrat soit jusqu'en juin 2018. Aux dernières nouvelles, on avait parlé d'un recours de Alcaraz à la FIFA, mais, pour le moment, rien de concret n'est venu confirmer cet acte. Cepdendant, il faut juste retenir les deux erreurs du président de la FAF. Madjer et les Verts Et finalement, la nomination de Rabah Madjer pour remplacer Alcaraz a fait couler beaucoup d'encore et l'encre coule encore aujourd'hui au moment où le sélectionneur Rabah Madjer a décidé de boycotter la presse. Une manière comme une autre de montrer la «solidité mentale» du coach principal des Verts!...Et pour rester dans l'ambiance des Verts, il est important de noter cette décision surprise d'écarter des cadres du vestiaire. Il s'agissait, entre autres, d'écarter Slimani, Mahrez, Guedioura sans oublier l'avertissement à Ghoulam et Brahimi qu'on accuse d'être dans le recul de la sélection algérienne depuis le Mondial 2014.Ce qui a été très mal perçu par les joueurs expatriés. Sans rentrer dans les détails de cette décision, ce fut une première dans les annales de la FAF, car même si cela devrait se faire et a été déjà fait auparavant, mais jamais cela n'a été rendu public! Par ailleurs, la sélection algérienne des joueurs locaux est éliminée par son homologue libyenne du Chan sous la responsabilité du bureau de Zetchi. D'autre part, les Verts avaient compromis leurs chances de se qualifier au Mondial 2018, sous l'ère Raouraoua, mais avaient tout de même, des chances de revenir au classement, néanmoins, les matchs disputés par la sélection algérienne sous la responsabilité du nouveau président de la FAF et son bureau, ont plongé la sélection algérienne dans la liste des équipes éliminées. Inutile de noter que lors du match contre le Nigeria, les responsables de la FAF n'ont pas constaté l'erreur des Nigérians qui ont aligné un joueur qu'il ne fallait pas et c'est la FIFA qui donne les points du match à l'Algérie, sans que cela ne change rien à l'élimination des Verts, car même avec les points récupérés, les Verts n'ont pas le droit de participer au Mondial russe. La parenthèse Tikanouine et la DTN Par la suite, c'est au tour de la nomination du nouveau directeur technique national pour succéder à Toufik Korichi. Comme pour la nomination du sélectionneur des Verts, Zetchi surprend tout son monde en nommant Fodhil Tikanouine, l'ancien directeur technique national, que Zetchi lui-même a été contraint de limoger pour des «raisons personnelles» alors que Tikanouine avait eu un problème avec l'ex-DTN, Toufik Korichi et surtout le fameux scandale avec l'ex-international Abdelkader Horr). Là, il ne faut pas oublier le cas de l'ex-DTN français, Blaquart qui a été engagé par Zetchi pour conseiller le président de la FAF sur l'organisation de la DTN et donc surtout la formation. Or, Blaquart était déjà cité dans cette fameuse affaire du quota des joueurs «étrangers» dans l'Equipe de France lorsqu'il était DTN de la FFF. Et c'est finalement Rabah Saâdane qui est nommé DTN avec Boualem Charef en tant que directeur des Equipes nationales (DEN). L'arbitrage et la violence enfoncent le clou Quant aux deux championnats professionnels, le constat est aussi dramatique qu'alarmant, puisqu'il est souvent caractérisé par des turbulences sur et en dehors du terrain. En effet, les erreurs répétées des arbitres ont fini par provoquer un sérieux séisme au sein de la Commission fédérale d'arbitrage qui est d'abord la cible de toutes les attaques venues de partout, mais aussi de conflits internes qui reflètent parfaitement le malaise qui existe au sein de cette cellule, comme en témoigne le départ de Messaoud Koussa, remplacé par Ghouti à la tête de la CFA, et puis l'installation de Mokhtar Amalou à la tête de celle des désignations et qui n'a jamais fait l'unanimité. Ces erreurs des hommes aux tenues noires influencent directement le comportement des supporters sur les gradins qui n'acceptent pas de voir leurs équipes perdre. Des actes de violence marquent chaque week-end sportif à tous les niveaux et des drames sont souvent arrivés malheureusement devant l'impuissance de la FAF, de la LFP et même des hautes autorités pour éradiquer ce phénomène qui ne date pas d'hier. D'autres erreurs à noter De plus, une autre décision de Zetchi et son BF, qui a fait couler beaucoup d'encre est celle d'annuler la construction de l'hôtel de la FAF. Pour Zetchi et son équipe, on préfère investir cet argent dans la construction de quatre centres fédéraux. Ce qu'est en train de faire justement la Direction technique nationale actuellement. L'amateurisme des responsables de la FAF qui se déclare vouloir «professionnaliser» la gestion de la FAF, fait qu'une affaire a retenu en haleine tous les Algériens, à savoir le fameux dépôt du dossier du vice-président Ould Zmirli pour les élections au Comité exécutif de la Confédération africaine de football. Finalement, la FAF n'a pas pu assurer le dépôt de ce dossier à temps. Et la candidature de Ould Zmirli a été rejetée pour la simple cause de dépôt en retard. Zetchi se «révolte» et menace même de toucher le TAS pour prouver que la FAF n'est pas fautive. Il se met donc à dos la CAF avant de se rattraper quelques semaines après en se réconciliant avec les responsables de l'instance confédérale continentale. Et là, Zetchi dépasse même ses prérogatives, en déclarant que l'Algérie soutient la candidature du Maroc pour le prochain Mondial 2016. Or, d'aucuns savent que c'est une décision «politique» et non «sportive»... La dernière affaire du retrait des compétitions à la Ligue de football dirigée par Mahfoud Kerbadj, est un véritable scandale. On ne va pas donc revenir en détail sur l'affaire, mais il faut dire qu'elle a vraiment terni l'image du football algérien et surtout de ses institutions devant être les garants de son éthique et de sa «sportivité»... L'installation du nouveau directoire par le président de la FAF, Kheïreddine Zetchi, et certains de ses assistants, a fait encore couler et fera encore couler beaucoup d'encre jusqu'aux prochaines élections de cette LFP, selon les dernières décisions de la FAF.... Des points positifs Comme élément positif du président de la FAF et de son bureau fédéral, on notera l'organisation du Symposium sur le renouveau du football algérien. Seulement, il faut reconnaître que depuis, rien n'a été vu sur le terrain quant à l'application des recommandations de ce symposium. Cependant, l'autre point le plus positif et auquel il faut vraiment reconnaître la très bonne vision de la FAF, est la nomination de Saâdane en qualité de DTN ainsi que Charef en tant que DEN et leurs groupes de «techniciens» tous locaux pour développer le football national avec une nouvelle méthode de formation des jeunes catégories. Là, Zetchi est vraiment fort, de par son expérience dans son propre club le Paradou AC. Sinon, beaucoup reste à faire pour que le président de la FAF puisse rectifier les erreurs commises et surtout redonner de l'espoir de voir le football algérien regagner les cimes...