C'est une véritable guerre que mènent les pouvoirs publics contre la contrebande. L'autorité de l'Etat ne laissera dorénavant au errain là où la corruption et la fraude pourront encore sévir. La locomotive «répressive» est remise sur rails, relançant une lutte acharnée contre la contrebande. Le conseil des ministres, lors de sa réunion de 22 août 2005, a examiné et approuvé un projet d'ordonnance relative à la lutte contre la contrebande, donnant ainsi un cachet officiel à la lutte contre ce fléau. Il ne s'agit aucunement d'une nouvelle opération, mais de consolider les actions déjà en cours, entreprises à l'encontre des fraudeurs et contrebandiers. Ce projet d'ordonnance est appelé à renforcer les capacités nationales de prévention et de lutte contre la contrebande. Un phénomène qui, de par son ampleur, son étendue et ses interconnexions avec d'autres formes de criminalité organisée, constitue une menace avérée pour la sécurité et la stabilité du pays. Le drapeau rouge est d'ores et déjà brandi par les pouvoirs publics. Quant à ce nouveau dispositif proposé, celui-ci suggère d'autres mesures et contient trois volets essentiels pour mener la guerre avec énergie. Il s'agira, dans une démarche globale, des mesures préventives, des mesures de nature organisationnelle et des mesures à caractère répressif. Les beaux jours des contrebandiers devront ainsi toucher à leur fin à la faveur de cette nouvelle impulsion donnée à la lutte contre la contrebande. Au titre des mesures préventives, il est prévu de sécuriser la bande frontalière notamment, les régions éloignées des zones de contrôle. La société civile est appelée aussi à s'impliquer dans les activités de lutte contre ce crime. Une procédure qui vient, à coup sûr, consolider le travail des brigades mobilisées sur la bande frontalière. Sans la deuxième marche de la pyramide figure un programme de coordination intersectorielle. Lequel plan consiste en la mise sur pied d'un organe chargé, notamment, d'exploiter et d'analyser toutes les informations relatives à ce phénomène et d'élaborer un plan national de prévention et de lutte. Ce dispositif sera renforcé, au niveau local, par la création de comités qui assureront, sous l'autorité des walis, la tâche liée à la coordination des activités des services de l'Etat chargés de la lutte contre la contrebande. Le premier magistrat de l'Etat a souligné l'importance de favoriser une stratégie de prévention devant impliquer l'ensemble des secteurs et services concernés. Cette nouvelle stratégie enclenchée doit être aussi, recommande aussi le président Bouteflika, en mesure de susciter l'adhésion et la participation pleine et entière des citoyens contre ce fléau. Un fléau à l'origine de plusieurs cas de fraude et la corruption, mais aussi de «crime organisé». Ces mesures viennent renforcer un dispositif déjà en place et mettre en garde contre toute infraction à la réglementation en vigueur.