Vingt étrangers radicalisés en situation régulière ont été expulsés du territoire français en 2017, a affirmé le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, samedi, un chiffre «jamais atteint auparavant». M. Collomb était interrogé par le journal Ouest-France sur les expulsions d'étrangers radicalisés, à nouveau réclamées par la droite et l'extrême droite après les attentats jihadistes qui ont fait quatre morts dans le sud du pays le 23 mars. «Déjà le cas!», a-t-il aussi répondu sur Twitter hier, qualifiant le chiffre de 20 expulsions de «record», sans donner plus de détails notamment sur la nationalité des expulsés. Dans son entretien à Ouest-France, le ministre de l'Intérieur a aussi estimé que les attaques à Trèbes et Carcassonne étaient «difficilement prévisibles». Leur auteur, Radouane Lakdim, était inscrit au Fsprt (Fichier des signalements pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste) depuis novembre 2015 mais les investigations n'avaient montré «aucun signe laissant présager un passage à l'acte». La direction générale de la sécurité intérieure (Dgsi) lui avait envoyé en mars une lettre de convocation pour un entretien d'évaluation: «elle souhaitait s'assurer qu'il ne présentait plus de signe de radicalisation avant que son dossier ne soit éventuellement mis en veille», a indiqué le ministre.