Une perquisition réalisée au domicile de l'auteur d'attaques dans le sud de la France, Radouane Lakdim, a permis de trouver des notes faisant allusion à (l'organisation) Etat islamique et faisant penser à un testament, a-t-on appris, hier, de source judiciaire. Au cours de cette perquisition des supports numériques ont également été découverts, a ajouté cette source. Les enquêteurs cherchent à déterminer les raisons du passage à l'acte du Français de 25 ans, d'origine marocaine et à trouver d'éventuelles complicités. Se présentant comme un soldat de l'EI, Radouane Lakdim a tué, vendredi, 4 personnes, des attaques revendiquées par l'organisation terroristes. L'enquête confiée aux services antiterroristes, se concentre sur l'entourage du tueur, Radouane Lakdim. Un jeune homme de 17 ans, présenté comme un ami de Lakdim, a été placé en garde à vue dans la nuit, ainsi qu'une proche qui partageait sa vie. Les enquêteurs tentent, notamment, de comprendre les raisons du passage à l'acte de l'assaillant, alors qu'il ne semblait plus être une menace aux yeux des autorités. Avant d'être abattu par les forces de l'ordre, il s'était présenté comme un soldat du groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (EI) qui a peu après revendiqué les attaques. "C'est la première fois qu'un individu se réclame de Daech alors même que l'Etat islamique s'est effondré. La chute du califat n'a pas changé la donne. C'est ce que nous craignions", a souligné dans Le Figaro l'ancien patron de l'unité d'intervention de la gendarmerie, Frédéric Gallois. Né au Maroc le 11 avril 1992, cet homme vivait à Carcassonne. À partir de 2014, il a été suivi par les services de renseignements et fiché "S" (pour Sûreté de l'Etat) en raison de ses liens avec la mouvance salafiste, selon le procureur de Paris, François Molins. "En août 2016, il a fait un mois de prison pour port d'armes prohibées, usage de stupéfiants et refus d'obtempérer. En 2016 et 2017, il a de nouveau été suivi par les services de renseignement, qui n'ont décelé aucun signe précurseur pouvant laisser présager un passage à l'acte terroriste", selon M. Molins. Sa surveillance a alors cessé. Lors de ses attaques, il a demandé la libération de frères dont, selon une source proche du dossier, celui de Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des attentats terroristes du 13 novembre 2015 (130 morts), emprisonné à Paris. Radouane Lakdim a entamé son équipée meurtrière peu après 9h00 GMT, vendredi, en volant à Carcassonne une voiture, dont il a tué le passager et blessé grièvement le conducteur. Il a tiré ensuite sur 4 policiers, blessant l'un à l'épaule, avant de prendre la fuite. Vers 10h15 GMT, il est entré dans un supermarché de Trèbes et tué un employé et un client. Vers 13h20 GMT, Redouane Lakdim, seul avec l'officier de gendarmerie retenu en otage, a tiré sur le militaire, déclenchant l'assaut des forces de l'ordre. R. I./Agences