Les trois patrons des partis de l'alliance comptent ainsi donner le coup de starter officiel. L'alliance présidentielle composée du FLN, du RND et du MSP a décidé au terme d'une rencontre qui s'est déroulée au siège du parti de Bouguerra Soltani, d'entamer dès aujourd'hui, jeudi, la campagne en faveur de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Les trois patrons des partis de l'alliance comptent ainsi donner le coup de starter officiel pour la campagne de sensibilisation et ce, à partir de Mostaganem, Aïn Témouchent, Annaba, Guelma, Tébessa et Souk Ahras, dès ce week-end. Dans un communiqué rendu public, l'instance nationale de coordination de l'alliance a appelé les structures de base des trois partis à la nécessité de la coordination locale et de l'action collective dans l'ensemble des communes du pays. Ainsi, les membres de l'instance, après concertation au cours de la réunion dont les travaux se sont déroulés mardi soir, se sont mis d'accord pour dégager «une approche commune sur le document final du programme de campagne de sensibilisation, de manière à garantir le succès du référendum, avec une volonté souveraine qui aspire à la stabilité, la paix et la sécurité». Par ailleurs, la même instance a fixé comme date le 29 août pour prendre les mesures nécessaires dans le but de renforcer les efforts de l'alliance présidentielle et assurer du coup, une couverture globale et équilibrée à l'intérieur du pays et auprès de la communauté algérienne basée à l'étranger. Cela étant, les chefs des partis qui composent l'alliance ont réitéré leur détermination à faire réussir le projet de Charte pour la paix et la réconciliation nationale et à faire en sorte que toutes les conditions soient réunies pour faire du référendum un véritable succès. Ainsi, FLN, RND et MSP affichent une «cohésion» totale en ce qui concerne l'initiative du chef du l'Etat. Il reste que chaque parti choisira la méthode qui lui sied pour faire campagne et convaincre les «réticents» sur les bienfaits du projet de Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Il faut rappeler que le chef de l'Etat ne rate désormais aucune occasion depuis son annonce de la date du référendum de clamer que la réconciliation est synonyme de paix et de stabilité. «Voici l'Algérie, qui sort des années de souffrance amère. Une Algérie qui tourne la page des malheurs pour voir s'ouvrir les horizons d'un avenir prometteur pour le peuple attaché à la solidarité, l'unité, la concorde et la réconciliation avec soi», a-t-il soutenu avant-hier à l'occasion de l'installation du Conseil supérieur de la magistrature, en soulignant que l'objectif est d'assainir les esprits, d'éradiquer définitivement la culture de haine et de rancoeur, et tout ce qui est de nature à provoquer ou attiser le feu de la «fitna». D'après le président de République, aucune autre capitale au monde ne peut régler nos maux. Une manière on ne peut plus claire de dire que notre linge sale doit être lavé entre nous. La vision est partagée par la presque totalité de la classe politique et d'organisations représentant la société civile.