Les agences de contrôle sont sommées de faire des heures supplémentaires Devant les files interminables constatées au quotidien au niveau des agences de contrôle, un nouveau dispositif temporaire a été mis en place. Bonne nouvelle pour les automobilistes. Ces derniers n'auront plus la contrainte du temps pour effectuer le contrôle technique. Les agences de contrôle sont sommées de faire des heures supplémentaires pour assurer ce service au-delà des horaires administratifs. Des brigades ont été renforcées et mobilisées pour répondre à la forte charge de travail enregistrée actuellement. Devant les files interminables constatées au quotidien au niveau des agences de contrôle, l'Etablissement national de contrôle technique des véhicules (Enacta) a mis en place un nouveau dispositif temporaire. «Les agences de contrôle techniques agréées par le ministère des Travaux publics et des Ttransports procéderont dans l'immédiat au renforcement de leurs brigades et à l'étalement de l'amplitude horaire de travail, et ce, jusqu'à l'absorption de la demande conjoncturelle et la normalisation définitives de la situation», a indiqué l'Enacta dans un communiqué. La même source explique que cette procédure vise à faciliter aux automobilistes l'accomplissement de cette mesure réglementaire dans les meilleures conditions. Cette décision renseigne sur l'intérêt que porte l'Enacta à ses clients. Le contrôle technique est un véritable casse-tête pour les automobilistes. Depuis quelques semaines, les Algériens vivent le calvaire. Ces derniers subissent de longues files d'attente devant les agences de contrôle technique des véhicules. Certains usagers finissent par rebrousser chemin après plusieurs heures d'attente en raison de la mise en place d'un système de quotas de véhicules contrôlés. Chaque agence a, en effet, son propre quota. Le contrôle de chaque véhicule a été fixé au minimum à 20 mn de temps, ce qui limite le nombre de véhicules contrôlés par jour à 60 seulement. «La limitation du nombre de véhicules qu'un centre peut contrôler quotidiennement est due à la volonté des pouvoirs publics d'obliger les contrôleurs à s'appliquer et à passer le temps nécessaire sur chaque véhicule», a expliqué un responsable d'une agence de contrôle technique. Face à ce problème, les automobilistes se retrouvent dans l'embarras, surtout que le défaut de contrôle technique est passible de poursuites judiciaires. Les contrevenants s'exposent à une amende de 20.000 à 50.000 DA. Il n'y pas que cela. Ils risquent même une peine d'emprisonnement d'une durée de deux à six mois. Ce dispositif de contrôle régulier des véhicules a été instauré dans le but de réduire les accidents de la route et de s'assurer de l'état du parc automobile. Dans ce sens, un décret exécutif 18-05 a été promulgué le 15 janvier 2018, qui définit la mission de l'ingénieur des mines et les modalités de contrôle. Le texte charge l'administration des mines, par le biais de ses experts des mines, d'exercer les prérogatives d'autorité publique relatives aux activités de contrôle de conformité des véhicules. Est considéré comme expert des mines pour le contrôle de conformité du véhicule, tout fonctionnaire de l'administration des mines possédant le diplôme reconnu au titre de technicien supérieur, au minimum ou équivalent en mines, mécanique, construction mécanique, électromécanique, métallurgie, maintenance industrielle et équipements industriels. L'expert doit avoir suivi un stage de formation pratique, dans le domaine du contrôle de conformité des véhicules, pendant, au moins, une année et sous la supervision d'un expert des mines au sein des services de l'administration des mines, selon le décret qui fixe les modalités de contrôle, en application des dispositions de la loi 01-14 relative à l'organisation, la sécurité et la police de la circulation routière. Tout véhicule présenté au contrôle de conformité ou à l'expertise de conformité doit être en état de marche, stipule le décret selon lequel les épaves ne peuvent faire l'objet d'un contrôle de conformité ou d'une expertise de conformité.