Le président vénézuélien Nicolas Maduro a annoncé mardi qu'il avait finalement renoncé à prendre part au sommet des Amériques, prévu demain et samedi à Lima, car sa sécurité n'y serait pas suffisamment assurée, selon lui. Les autorités péruviennes «ont retiré» les mesures de sécurité prévues pour «toute la délégation du Venezuela, c'est pourquoi j'ai décidé ce soir que je n'irai pas au Sommet», a dit M. Maduro. Un peu plus tôt, le président américain Donald Trump avait annoncé de son côté qu'il renonçait lui aussi à se rendre à Lima, car il préférait rester à Washington pour gérer le dossier syrien. Cette décision prouve que M. Trump «méprise» les dirigeants d'Amérique latine, a commenté M. Maduro. «Il ne veut pas s'asseoir au côté (du président mexicain Enrique) Pena Nieto car pour lui il n'est que peu de chose, il ne veut pas s'asseoir près (du président argentin) Mauricio Macri car il trouve qu'il sent mauvais, il ne veut pas s'asseoir avec (le président colombien) Juan Manuel Santos car il va piquer une colère», s'est-il exclamé. De toute façon, le sommet des Amériques «ne fait pas partie de nos priorités, aucune décision ne va y être prise, c'est une vraie perte de temps», a ajouté le président, dans une déclaration retransmise à la radio et la télévision. Le Pérou, pays hôte du sommet, avait fait savoir dès le mois de février que M. Maduro n'y serait pas le bienvenu. Une position réitérée la semaine dernière par le chef de la diplomatie péruvienne, Néstor Popolizio: selon lui, le fait que les autorités de Caracas aient «empêché des élections libres et justes» constituait un «obstacle insurmontable» à une participation de M. Maduro au sommet des Amériques.