Profitant de son passage au sénat, le ministre a rejeté toutes les rumeurs qui circulaient sur les effets du vaccin. Il a démenti toute la polémique. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière écarte tout lien entre l'épidémie de la rougeole et les migrants africains. «Il n'y a aucun facteur qui indique que l'épidémie de la rougeole a été transmise par les migrants africains», a attesté Mokhtar Hasbellaoui en guise d'assurer les citoyens. S'exprimant lors d'une séance consacrée aux questions orales, jeudi dernier, par le Conseil de la nation, le premier responsable du secteur a affirmé que le virus est d'origine maghrébine. Une déclaration qui met fin aux rumeurs qui circulaient, faisant état que les migrants étaient à l'origine de cette épidémie. Aiguisant ses propos, il a affirmé que les réfugiés sont vaccinés au niveau des centres d'hébergement qui leur sont consacrés par les autorités algériennes. Le ministre a indiqué qu'aucun traitement spécifique n'est réservé à ces Africains. Revenant sur l'évolution de ce virus, Hasbellaoui a assuré que le nombre de contaminations a baissé au-dessous de 60 cas, au niveau des régions les plus affectées à l'image de Ouargla, El Oued et Tamanrasset. Le ministre a expliqué que ce résultat est le fruit d'une feuille de route qui a été engagée pour circonscrire cette maladie. Il se dit convaincu de vaincre cette épidémie, tout en faisant un aperçu sur son évolution. Selon lui, le nombre des cas enregistrés en 1996 était de 20 000 et durant ces dernières années, ce taux a baissé jusqu'à 100 cas, annuellement. Récemment, certaines régions du pays ont enregistré plus de 7000 cas de rougeole et une dizaine de décès. Appuyant sa thèse, Hasbellaoui a tenu à clarifier que cette épidémie n'est pas propre à l'Algérie. «Pas moins de 30 millions de cas et un million de décès sont recensés annuellement dans le monde», a-t-il précisé, en vue de répondre à certaines allégations. Pourquoi l'épidémie est de retour? Le ministre n'y est pas allé par quatre chemins pour dire clairement que c'est le vaccin. «Selon les études des spécialistes, il a été prouvé que la non-vaccination constitue la cause principale de cette maladie, notamment en ce qui concerne les enfants de 11 à 18 mois», a-t-il confirmé. Mokhtar Hasbellaoui a déploré les rumeurs qui ont marqué la campagne de vaccination. «Malgré les campagnes de vaccination et de sensibilisation, les familles ont été prises dans le piège des rumeurs, croyant que les vaccins sont de mauvaise qualité», a-t-il soutenu. Profitant de l'occasion, le ministre a rejeté toutes les rumeurs qui circulaient sur les effets du vaccin. «Je tiens à assurer que le vaccin est conforme aux normes médicales dictées par l'Organisation mondiale de la santé. Ce même vaccin a été soumis à l'approbation de l'institut Pasteur avant son utilisation», a-t-il témoigné. Il a avancé, dans ce sens, que plus de 500 000 enfants ont été vaccinés durant ces 20 derniers jours. A travers ses propos, le ministre voulait confirmer davantage que la vaccination reste le meilleur moyen pour mettre un terme à cette épidémie. Mokhtar Hasbellaoui a fait savoir que des cellules ont été créées pour contrôler et mener des enquêtes sur d'éventuels foyers et une campagne de sensibilisation sur les bienfaits de la vaccination est en cours. Son département a donné des instructions fermes pour suivre de près cette épidémie.