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L'étrange silence de Ben Bella
DEPUIS L'ANNONCE DU REFERENDUM SUR LA RECONCILATION
Publié dans L'Expression le 31 - 08 - 2005

Pour les observateurs les plus avisés, ce retrait, volontaire ou non, ne peut s'expliquer que par trois raisons qui l'auraient motivé.
Le «cas» Ben Bella pose problème aux yeux des observateurs les plus avisés : celui qu'on présentait avant le début de l'été comme une des pièces maîtresses autour de laquelle allait s'articuler le projet de paix civile, de réconciliation nationale ou d'amnistie, mis en chantier par le président Bouteflika, brille aujourd'hui par son absence.
Lancée officiellement lors du discours prononcé par le président de la République devant les cadres de la nation le 14 août, la campagne pour la paix et la réconciliation nationale s'affuble aujourd'hui d'apparats et d'acteurs qui n'étaient pas pressentis à ce rôle, alors que ceux qui ont plaidé pour la paix pendant les années les plus sanglantes semblent étrangement retirés. Si dans le chapitre de cette deuxième catégorie, on peut trouver des noms comme celui de Abdelhamid Mehri, Mouloud Hamrouche, Taleb El Ibrahimi, etc., le cas Ben Bella constitue véritablement un chapitre à part.
Proche du président de la République Abdelaziz Bouteflika, estimé par les islamistes de l'ex-FIS, bénéficiant d'un large crédit auprès du peuple, Ben Bella semblait être l'homme de la situation et s'affichait publiquement jusqu'au début de l'été à jouer le rôle d'intermédiaire entre les autorités et les islamistes pour trouver le compromis dans cette «réconciliation acte 2». Affublé du titre méritoire de président d'honneur d'une douteuse Commission nationale pour l'amnistie générale (Cnag) du non moins douteux Abderrezak Smaïl, il avait établi plusieurs contacts, noué des alliances et défini ses objectifs pour faire aboutir le projet de paix civile, lorsque, subrepticement, et immédiatement après le jubilé qui lui fut dédié à Tlemcen et Maghnia, puis la dissolution rocambolesque de la Cnag, il se retira sur la pointe des pieds, observant, depuis lors, un silence lourd.
Pour les observateurs les plus avisés, ce retrait, volontaire ou non, ne peut s'expliquer que par trois raisons qui l'auraient motivé.
Primo: il y a le fait que la Cnag, dont Ben Bella était le président honorifique, a été discrédité et dissoute de manière quasiofficielle et très peu cavalière par le chef du gouvernement lui-même. Ahmed Ouyahia est même allé jusqu'à dire que cette organisation auto-proclamée a abusé de la générosité et de la naïveté d'un «historique» pour se permettre des actions douteuses, qualifiées de «baznassa», mot intraduisible et qui est constitué de tout ce que micmac, business, combine et entourloupe veulent dire. Il est clair que l'ancien président a ressenti cela comme une attaque personnelle, ou, pour le moins, comme une déconsidération caractérisée. Cette thèse n'est cependant pas la plus plausible.
Deuzio: on tient de sources sûres que Ben Bella avait établi des contacts avec des chefs islamistes, à qui il avait aussi promis que la paix civile serait constituée d'une véritable réconciliation entre les autorités et les islamistes, avec tout ce que cela pourrait induire au plan politique, et une amnistie totale, avec tout ce qu'elle comporte aux plans juridique, pénal, social et politique. Cette thèse est d'autant plus vérifiable que des chefs islamistes avaient commencé, dès les premières annonces de l'amnistie, à prendre contact avec l'ancien président et à lui préparer des projets de plates-formes minimales consensuelles. D'où le peu d'intérêt que pouvait lui apporter le projet de charte tel qu'il a été présenté dans sa mouture finale, et dont les mesures politiques restent, on le devine, très en deçà de ses attentes, formulées en public ou en privé depuis 1994.
Tertio : Ben Bella aurait cédé face aux fragiles jeux d'équilibre qui ont sous-tendu l'élaboration de la charte pour la paix et la réconciliation. C'est une thèse formulée par ses propres partisans, et qui s'appuie sur le fait que c'est le président lui-même qui lui a demandé de se mettre de côté, «en attendant que les choses soient plus avancées pour aller plus loin encore dans la réconciliation».
Trois motifs, en somme, pour un même retrait dans une campagne où il devrait jouer un rôle majeur. A moins qu'il ne pénètre en force sur la scène comme joker de la dernière minute...


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