img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P180419-20.jpg" alt=""La réaction de l'UE est contradictoire"" / Il a déploré l'absence d'une attitude «plus compréhensive» de la part des partenaires économiques européens. L'attitude de l'Union européenne vis-à-vis de la décision de suspension des importations de 851 produits est qualifiée de paradoxale par le vic-président du Cnes, Mustapha Mekidèche. Selon l'économiste qui s'exprimait dans le cadre d'une émission de la Chaîne 3 de la Radio nationale, «la réaction de l'UE, qui a même suscité des critiques de la part du Forum des chefs d'entreprise (FCE) et de l'Ugta, intervenait dans un contexte et un timing «particulièrement mal choisis». Il en veut pour preuve que, «la réaction de l'UE vis-à-vis des mesures prises par l'Algérie, à travers la suspension provisoire de certaines importations, sur la base du principe de la sauvegarde de l'économie nationale, intervient au moment où les échanges économiques avec les pays membres de l'UE se développent». Sur ce sujet précisément, il a relevé que ce positionnement de l'UE «se manifeste alors que des accords importants dans le domaine des hydrocarbures ont été conclus récemment entre l'Algérie et l'Italie, et que des partenariats entre des entreprises européennes et algériennes se sont noués dans le secteur de l'automobile, sans compter la levée des restrictions à l'importation de certains intrants nécessaires à l'économie algérienne.» Mustapha Mekidèche retiendra, à ce propos, «une hausse de la facture d'importations SKD et CKD au profit de constructeurs automobiles européens», français et allemands, plus précisément. Le vice-président du Cnes a regretté cette tendance des Européens qui semble dénuée de toute compréhension par rapport aux difficultés que traverse l'Algérie depuis quatre ans déjà. Il a souligné que la baisse drastique de ses recettes en devises devait appeler une attitude «plus compréhensive» du partenaire européen. Pourtant, a-t-il poursuivi, «les exportations de l'UE vers l'Algérie n'ont pas connu une forte baisse puisqu'elles sont passées de 22 milliards de dollars en 2016 à 20 milliards de dollars en 2017, sachant que les exportations européennes représentent la moitié du montant de la facture globale des importations de l'Algérie». Mustapha Mekidèche a également regretté «l'asymétrie persistante sur le plan économique entre l'UE et l'Algérie depuis 2005, date de la signature de l'Accord d'association avec l'UE». Pour réduire cette asymétrie, qui est en faveur de l'UE, a-t-il préconisé, «cela devrait passer par le développement des activités dans le secteur privé et la concrétisation des investissements au-delà des échanges commerciaux dans lesquels ne devrait pas se limiter la coopération entre l'UE et l'Algérie».