La VAR sera utilisée lors du Mondial en Russie Le président de l'UEFA, Aleksander Ceferin, a fait un premier pas vers l'utilisation de l'arbitrage vidéo (VAR) en Ligue des champions à l'horizon 2019-2020. Le président slovène de l'instance européenne s'est livré à un vaste tour d'horizon dans les colonnes du quotidien sportif italien La Gazzetta dello Sport. En ligne de mire, la question de la systématisation de l'arbitrage vidéo au sein des compétitions européennes organisées par l'UEFA. «Concrètement, c'est crédible d'avoir la vidéo en C1 d'ici 2019-2020», a-t-il logiquement révélé. «C'est inéluctable, nous l'aurons un jour en Ligue des champions. Mais il ne faut pas se presser. Il faut que tout le monde apprenne à s'en servir correctement», a-t-il expliqué, pas encore pleinement convaincu par l'application actuelle de la VAR. «J'ai peur pour le Mondial, nous aurons des arbitres qui seront assistés par la VAR sans l'avoir jamais utilisée avant. J'espère qu'il n'y aura aucun scandale.» Partisan d'une utilisation raisonnée de ce nouvel outil, il a aussi pris soin de commenter les décisions arbitrales litigieuses récentes en Ligue de champions. «Excusez-moi mais, lors de Real-Juve, elle aurait changé quelque chose? Non, rien. Certains ont vu 20 fois l'action, je l'ai vue 50 fois, et les gens sont encore divisés de savoir s'il y avait penalty ou non. Lors de Manchester City-Liverpool par contre, sur le but annulé, elle aurait été utile.» Il se sait très observé et attendu. C'est la raison pour laquelle Aleksander Ceferin n'hésite pas à communiquer régulièrement sur les décisions prises au sein de la Confédération européenne (UEFA), qu'il préside depuis septembre 2016. Après avoir expliqué qu'il n'avait «pas peur de punir», en août, le dirigeant slovène se montre moins dur dans l'interview d'hier. «Nous ne voulons pas tuer qui que ce soit, assure-t-il, en référence aux actions menées dans le cadre du fair-play financier, notamment à l'égard de l'AC Milan et du PSG. Nous faisons tout pour aider tout le monde, nous ne sommes pas la police, mais il y a des règles à suivre. Et un jugement indépendant». Concernant les nouvelles mesures qu'il souhaite mettre en place, comme la limitation, voire l'interdiction des prêts, le plafond salarial ou encore la taxe de luxe, Ceferin semble également déterminé à agir pour le bien des clubs. C'est en tout cas ce qu'il prétend. «Nous avons besoin d'impliquer tout le monde, même les joueurs, demande-t-il. Nous devons tous être d'accord. Les grands clubs souhaitent ces mesures.»