Mohamed Hadj Djilali, premier secrétaire du FFS «Les congressistes devront élire à bulletins secrets, lors de la séance de l'après-midi, une des deux listes formées en cette circonstance.» Il est fort probable que le congrès extraordinaire du FFS, tenu hier à la Mutuelle générale des matériaux de construction de Zéralda (Alger), marquera la fin d'une époque. Le temps où le groupe des Balloul, très influent au sein du parti, serait-il révolu? Le deal trouvé entre les deux tendances lors du conseil national du 9 mars dernier a été remis en cause. Ainsi, la résolution du dernier conseil national stipulant qu'une liste consensuelle (3+2) sera présentée pour approbation au congrès a été rejeté d'emblée par les congressistes. Ces derniers ont exigé dès l'entame des travaux, l'ouverture des listes de candidatures à l'élection de l'instance présidentielle. Suite à l'éclatement de l'instance présidentielle en deux, le congrès extraordinaire du FFS qui devait se pencher sur le remplacement des deux anciens membres de l'Instance présidentielle -Rachid Hallet, qui a été radié et Saïda Ichalamène qui a démissionné de son poste- s'est transformé en véritable marathon de tractations. La séance de la matinée a été levée juste après l'installation de la commission de validation et d'élection. De longues et pénibles négociations s'ensuivirent. Il est à noter qu'un revirement spectaculaire s'était produit: contre toute attente, Aziz Baloul s'est retiré du présidium, en parrainant, toutefois, une des listes présentées aux congressistes. Un fait tout aussi spectaculaire est que Mohand Amokrane Cherifi ait joué un faux bond au groupe des Baloul, en intégrant la liste pilotée par Ali Laskri. En fait, les congressistes devront élire à bulletins secrets, lors de la séance de l'après-midi, une des deux listes formées en cette circonstance. Il s'agit de la première liste composée par les deux membres de l'actuelle instance présidentielle, Ali Laskri, Mohand Amokrane Chérifi, des parlementaires à l'image de Hayat Tayati, Brahim Meziani et un autre élu à Constantine, Sofiane Chouikh. Quant à l'autre liste, elle est composée des deux APW de Tizi Ouzou et Béjaïa, respectivement Youcef Aouchiche et Mehenni Hadadou ainsi que Djamel Bahloul, Mohamed Nebou, ancien premier secrétaire et député d'Alger, Karima Bendjebar. Par ailleurs, il semble que la lettre du fils de Hocine Ait Ahmed, qui a défendu l'option de la liste consensuelle n'a pas eu d'influence escomptée. Jugurtha Ait Ahmed a écrit que «d'aucuns prédisaient l'implosion du FFS, le 9 mars dernier, lors du conseil national, réuni en séance extraordinaire, suite à la démission de Ali Laski de l'instance présidentielle. Tel ne fut pas le cas. Tous les témoignages l'attestent. Il y a véritablement eu un débat politique de qualité, un label FFS! Les échanges ont certes été vifs, excessivement vifs parfois. Mais au final, la raison et la sagesse ont prévalu. Les protagonistes ont réussi ce qu'aucun parti n'est parvenu à réaliser: dégager une solution consensuelle, appelant au congrès extraordinaire qui se tient ce 20 avril. Ouvrant une étape clé importante pour la préparation du congrès ordinaire prévu en 2019». «Le consensus est toujours le dépassement d'une crise.... La solution consensuelle trouvée par les protagonistes du 9 mars est exemplaire. Elle a une valeur pédagogique. Or Rompre un tel accord, pour d'obscurs objectifs et calculs claniques, serait une hérésie....», peut-on lire également. Les travaux du congrès national extraordinaire du FFS ont débuté, hier, à Alger, pour élire une nouvelle instance présidentielle, conformément à la décision du conseil national extraordinaire du 9 mars dernier. Les travaux de cette rencontre extraordinaire, qui se sont déroulés à huis clos, ont été entamés par la présentation du bureau du congrès, suivie de la lecture de la résolution du conseil national du 9 mars dernier, puis de l'ouverture des listes de candidatures à l'instance présidentielle. La séance matinale a été clôturée par l'installation de la commission de validation et d'élection, alors que les travaux, ont repris l'après-midi par le dépôt des listes de candidatures à l'instance présidentielle et ne se sont terminés que très tard dans la nuit d'hier. Notons enfin que la tenue du 6e congrès ordinaire du FFS est prévue durant le premier trimestre 2019.