En sa qualité de fin connaisseur des règlements de la FAF, qui stipulent que si un membre de l'AG n'assiste pas, sans motif valable, à trois rendez-vous consécutifs, il sera exclu automatiquement, Raouraoua a, de par cette présence, barré la route à ceux qui voulaient l'évincer. A son arrivée au CTN de Sidi Moussa toutes les caméras se sont focalisées sur l'actuel vice-président de l'Union arabe de football (Uafa), lequel ne s'est pas privé de répondre aux nombreuses questions. Et il n'a pas manqué l'occasion de tancer les nouveaux locataires du siège de Dély Ibrahim, lesquels, selon lui, doivent préserver l'acquis financier qu'il (Raouraoua) avait laissé avant son départ. «Si je suis là, c'est surtout pour enrichir le débat sur le football algérien. Je ne suis pas un «béni oui, oui». Je donnerai mon avis d'une manière directe et sincère, comme le stipule la réglementation. C'est de mon devoir de parler des points positifs et négatifs, car on veut tous le bien pour notre pays. Je donnerai mon avis et s'ils écoutent mes idées ce sera une bonne chose, sinon, ils sont responsables de leurs actes devant le peuple algérien», a-t-il dit. Et de poursuivre: «J'ai travaillé à la FAF pendant plus de 16 ans, avec des résultats que tout le monde connaît, surtout en laissant les caisses pleines. Un acquis qu'il faudra préserver. Depuis un an, nous constatons qu'aucun nouveau sponsor n'est venu et le contrat avec Mobilis prendra fin en 2019. Il faut créer de nouveaux canaux pour multiplier les rentrées d'argent.» En réalité, c'est là un clin d'oeil à «son» projet d'hôtel appartenant à la FAF, rejeté par la nouvelle direction. D'ailleurs, Zetchi n'a pas manqué de répliquer lors de sa conférence de presse pour dire que «l'enveloppe réservée à la construction de cet hôtel (600 milliards de centimes; ndlr) était exagérée» et qu'en sa qualité d'«investisseur», il a pris les décisions qui s'imposent dans ce dossier. Raouraoua a, par la suite, adressé une autre critique indirecte à son successeur, qui peine encore à concrétiser le projet des académies régionales. Il rappelle qu'au moment où l'actuelle direction de la FAF se met à la recherche de terrains, le bureau sortant a laissé un terrain de 5000 m2 «clôturé et viabilisé mitoyen du centre technique de Sidi Moussa qui était prévu à cet effet». Raouraoua a évoqué, une fois les travaux de l'AG terminés, le cas de Lucas Alcaraz, et les indemnités que la FAF devra lui verser. Il fera savoir que l'Espagnol aura, bel et bien, gain de cause, puisqu'«il a un contrat en béton». Et à Zetchi de répondre, lors de la conférence de presse, demandant à son prédécesseur de ne pas se mêler de cette affaire, «qui ne le concerne pas», faisant rappeler qu'il (Raouraoua) ne fait pas partie de la Commission des litiges de la FIFA. Bahloul appelle à l'union sacrée Le premier responsable du directoire de la LFP, Ammar Bahloul, a commenté la présence de Mohamed Raouraoua, hier, aux travaux de l'AG. Pour lui, «les propositions faites par ce dernier seront prises en compte, du moment qu'elles émanent d'une personne expérimentée en matière de gestion». «Raouraoua n'est pas venu pour déstabiliser les travaux de l'AG. Bien au contraire. Nous espérons profiter de son expérience, et je souhaite, personnellement, qu'il y ait une alliance entre lui et l'actuel président, Zetchi, pour le bien du football national», a déclaré Bahloul.