Ces Etats réalisent que le terrorisme n'a pas de frontières. Ils décident d'assécher ses sources de financement. La Conférence internationale de lutte contre le financement du terrorisme «No money for terror» vient de prendre fin dans la capitale française. 72 Etats et 20 organisations internationales ont convenu, à l'issue de cette rencontre mondiale, à l'unanimité d'assécher le financement du terrorisme. Un fléau qui fait feu de tout bois et qui utilise des moyens inédits pour alimenter ses réseaux criminels, notamment l'exploitation de la migration illégale, mais également le recours à Internet, au Darknet et aux plateformes cryptées. Soit la cybercriminalité. Les autres créneaux auxquels recourent les terroristes sont le commerce et d'autres activités lucratives, certaines ONG et les prélèvements caritatifs, la contrebande d'armes, de biens et de monnaie, le trafic de drogues, la traite des êtres humains, l'extraction illégale de matières premières, la piraterie maritime, les kidnappings, la contre-rançons, le braconnage et la contrefaçon. Ainsi, les terroristes qui sont en perte de territoires optent de «plus en plus» pour d'importantes ressources financières, notamment en développant des relations multiformes avec le crime organisé transnational. L'Algérie n'a de cesse de combattre les terroristes et de les traquer jusque dans leurs derniers retranchements. Consciente de la menace que représente le terrorisme pour la sécurité et la stabilité des Etats ainsi que pour la paix et la sécurité internationales, l'Algérie est «résolument engagée» dans la lutte contre le financement de ce fléau, en devenant partie à la Convention des Nations unies pour la répression du financement du terrorisme et aux principaux instruments internationaux de lutte contre ce fléau mis en place sous l'égide de l'ONU et des institutions de Bretton Woods. La législation algérienne est conforme aux recommandations du Groupe d'action financière Gafi et aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. en tant que membre du groupe Egmont ou réseau international informel d'intelligence financière, aux travaux duquel elle participe activement. La mobilisation des institutions financières algériennes contre toutes les sources potentielles de financement du terrorisme participe de la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme, laquelle est marquée par le maintien d'un haut niveau de vigilance dans les différents domaines d'activités tant à l'intérieur du pays que sur ses frontières, particulièrement avec les pays les plus touchés par ce fléau. Les pays européens font face quant à eux au retour des combattants terroristes étrangers vers leurs pays d'origine ou leur déplacement vers d'autres zones de conflits. «Les dernières indications établissent que ces combattants terroristes étrangers sont originaires de plus de 120 pays, c'est dire l'extension de l'espace potentiel de leurs activités criminelles» a à juste titre rappelé le ministre algérien des Affaires étrangères à l'occasion de ce rendez-vous mondial.