Baptisée «No money for terror», une conférence internationale de deux jours relative à la lutte contre le financement du terrorisme a été organisée à Paris (France). Plus de quatre-vingts ministres représentant soixante-douze pays dont l'Algérie et plus d'une vingtaine d'organisations se sont engagées à se mobiliser pour «assécher» les groupes armés. C'est M. Abdelkader Messahel, ministre des Affaires étrangères qui a représenté l'Algérie à ce rendez-vous. Dans son intervention, M. Messahel n'a pas manqué de rappeler à l'assistance que l'Algérie a été le premier pays qui a tiré la sonnette d'alarme en ce qui concerne le financement des groupes armés. A ce même sujet, le ministre Algérien des Affaires étrangères a indiqué que cet état de fait (Lutte contre le financement du terrorisme) a été discuté lors de la réunion organisée conjointement par l'Algérie et l'Union africaine, qui a été tenue au titre de la Haute mission de Coordonnateur de la lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme en Afrique confiée au président de la République, Abdelaziz Bouteflika par ses Pairs africains. M. Messahel a expliqué que cette réunion tenue à Alger a été organisé en application d'une décision du conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine, et donne effet à l'un des sept axes de l'action future de l'Afrique telle que proposée par le Président Bouteflika dans le mémorandum, qu'il a soumis à ses pairs. Dans son allocution, le ministre des Affaires étrangères a mis l'accent sur l'importance de la lutte contre le financement du terrorisme et que ce fléau se finance en puisant dans de nombreux créneaux du crime organisé. M. Messahel a également fait savoir que parmi ses créneaux l'existence en Afrique de onze typologies, incluant notamment le commerce et d'autres activités lucratives, certaines Ong et les prélèvements caritatifs, la contrebande d'armes, de biens et de monnaie, le trafic de drogues, la traite des êtres humains, l'exploitation de la migration illégale, l'extraction illégale de matières premières, la piraterie maritime, les kidnappings contre rançons, la cybercriminalité, le braconnage et la contrefaçon. Abordant les aspects juridiques de la lutte contre le financement du terrorisme en Afrique, le ministre a indiqué que l'Afrique a adhéré «massivement» à la Convention des Nations unies pour la répression du financement du terrorisme et mis en place des instruments régionaux pour organiser la lutte contre le terrorisme, y compris le financement de ce fléau. Pour rappel, cette conférence internationale a été organisée à Paris à l'initiative de M. Emmanuel Macron. En plus de soixante-douze pays et une vingtaine d'organisation, la conférence de deux jours a réunie également plus de 500 experts en la matière. Même si plusieurs groupes armés ont été évoqués, les doigts des participants ont montré surtout ledit «Etat Islamique» plus connu de «Daech» et l'organisation criminelle «Al-Qaïda». Comme nous l'avons donné à plusieurs reprises dans nos précédentes éditions, les groupes «Djihadistes» changent souvent de noms. Si les appellations changent, l'ensemble des groupes et organisations «Djihadistes» partagent la même idéologie et la même barbarie. Donc, il n'existe aucune différence entre Al-Qaïda, de Ben Laden, Aqmi d'Abdelmalek Droudke alias Abou Mosaâb Abdel Woudoud, l'ex- Groupe Salafiste pour la prédication et le combat (Gspc) ou les actuelles organisations Djihadistes à l'exemple du Front Ennosra, ou Daaech. Revenons à la conférence internationale organisée à Paris, pour dire que des mesures ont été prises ayant pour objectif à «lutter contre l'anonymat des transactions financières, renforcer la traçabilité et la transparence des organisations à but non lucratif et des collectes de solidarité, impliquer les grands acteurs d'internet et des médias sociaux, ou encore accroître le soutien aux Etats vulnérables» : Telles sont quelques-unes des mesures de la déclaration de principe adoptée à la clôture de la conférence. Le chef d'Etat français s'est également félicité que les participants, représentant soixante-douze pays, aient «parachevé l'Agenda de Paris», avec «une liste d'engagement fort visant à priver les djihadistes d'argent et de moyens logistiques.»