Plusieurs mesures ont été prises pour améliorer le service public de l'eau potable Le ministre des Ressources en eau a fait état de 10 600 cas de branchements illicites dont 5 500 ont été réglés à l'amiable et 3 000 autres ont été traduits en justice. Il veut en finir avec ces phénomènes récurrents. Le ministre des Ressources en eaux, Hocine Necib, déclare la chasse aux fuites d'eau et aux branchements illicites. S'exprimant lors d'une séance consacrée aux questions orales, tenue jeudi dernier au Sénat, le ministre a assuré que son département a élaboré tout un programme pour la récupération des quantités importantes de cette ressource. «Le défi n'est pas uniquement l'augmentation des capacités nationales en matière de distribution d'eau, mais concerne également l'utilisation rationnelle de cette ressource», a-t-il affirmé, en indiquant que l'Etat mobilise une capacité de 10,4 milliards de m3 par an. Or, une grande partie de cette eau ne parvient pas aux citoyens en raison de sa perte dans les réseaux de distribution désuets ou des branchements illicites. «Le taux national des fuites d'eau représente 30% du réseau d'alimentation», a-t-il indiqué, tout en avouant la vétusté des canalisations d'eau. Pour pallier ce problème, Necib a fait savoir qu'un programme de maintenance et d'entretien des réseaux de canalisations est en cours de réalisation à travers 44 wilayas du pays. «Notre objectif est d'entretenir une moyenne de 2000 km de canalisations pour ramener le taux des fuites d'eau entre 20% ou 18% selon les normes internationales», a soutenu le ministre. L'hôte des sénateurs entend à travers ce programme récupérer 1 million de m3 d'eau potable par an. Au sujet des branchement illicites, le ministre a renforcé les mesures de contrôle en associant même les services de sécurité à cette mission. Il a fait état de 10 600 cas de branchements illicites dont 5 500 ont été réglés à l'amiable et 3000 autres ont été traduits en justice. Le ministre est revenu largement sur la pénurie d'eau qui a frappé plusieurs wilayas du pays. «592 communes ont connu un déficit en eau potable», a-t-il affirmé en assurant que son département a pris toutes les dispositions pour garantir une alimentation régulière en eau potable durant cet été. «Plusieurs mesures ont été prises pour améliorer le service public de l'eau potable en assurant une distribution quotidienne pour un maximum de communes», a-t-il indiqué. Selon lui, ce dispositif a été établi sur la base d'un bilan de la saison estivale 2017 faisant état de carences en alimentation en eau potable enregistrées au niveau de 592 communes réparties sur 30 wilayas. Sur les 592 communes ayant enregistré des perturbations durant la saison estivale 2017, 367 devront bénéficier d'une alimentation quotidienne avant la saison estivale 2018. Pour les 225 communes restantes de ce programme, elles bénéficieront graduellement d'une alimentation quotidienne durant le second semestre 2018. Revenant sur la gestion, Necib a expliqué que dans le souci de la professionnalisation des métiers de l'eau, il a été décidé de transférer graduellement le service public de l'eau des régies communales vers l'Algérienne des eaux (ADE) avec comme objectif d'intégrer la totalité des communes à l'horizon 2020. Il a aussi été convenu de revoir et de réajuster l'organisation des organismes de gestion du service public de l'eau (ADE, Seaal, Seor, Seaco) afin de l'adapter aux spécificités de chaque wilaya en opérant chaque fois que c'est nécessaire la reconversion des agents aux métiers opérationnels et en mettant l'accent sur la formation et le perfectionnement des effectifs. Le ministre a rappelé l'intérêt accordé par le président de la République à ce secteur en lui allouant une enveloppe suplémentaire de 31 milliards de dinars pour améliorer l'approvisionnement et la prestation de service.