La moyenne de croissance a été de 3,6% entre 2014 et 2016, grâce au maintien des niveaux de dépenses publiques depuis le début du choc pétrolier. Les données statistiques crédibles sur l'économie du pays de ces dernières années dévoilées par les pouvoirs publics ont permis à l'Exécutif européen de déduire que les taux de croissance économique en Algérie sont restés «relativement élevés». Une déduction qui se base également, comme elle le souligne dans son rapport sur l'état d'avancement des relations UE-Algérie publié jeudi en vue du 11ème Conseil d'association UE-Algérie le 14 mai, à Bruxelles, «entre 2014 et 2016 la moyenne de croissance a été de 3.6% grâce au maintien de niveaux de dépenses publiques depuis le début du choc pétrolier». La commission fait en outre remarquer, dans son rapport, que le niveau de dette publique «reste bas» au regard des standards internationaux avec une estimation du ratio dette publique-PIB de 17,7% pour 2017, dont la dette publique extérieur est «négligeable». Celle-ci soutient par ailleurs que «le gouvernement algérien maintient sa position de non-endettement extérieur». L'Exécutif européen indique aussi que malgré la diminution accélérée des réserves en devises de l'Algérie -passant de 194 milliards de dollars américains fin décembre 2013 à moins de 100 milliards à la fin de 2017- «le niveau actuel des réserves est substantiel». Evoquant la série de mesures provisoires prises par l'Algérie pour réduire ses importations en raison de difficultés financières, la Commission européenne a confirmé que ces dernières «ont fait l'objet d'un échange de correspondance entre la commissaire au Commerce et la Haute représentante de la Commission européenne et leurs homologues algériens, le ministre du Commerce et le ministre des Affaires étrangères». L'UE a, en effet, intensifié son dialogue avec l'Algérie «analysant de manière conjointe l'impact de ces mesures dans le commerce bilatéral et l'environnement des affaires en Algérie et cherchant des solutions conformes aux termes de l'Accord d'association», a-t-elle expliqué. D'ailleurs, plusieurs réunions entre hauts fonctionnaires concernant les questions d'accès au marché ont également eu lieu. Dans le cadre de leurs «priorités de partenariat», adoptées en mars 2017, l'UE et l'Algérie s'engagent à «développer un partenariat stratégique qui consacre leur sécurité énergétique mutuellement bénéfique, et conviennent d'explorer les mesures possibles pour l'accroissement des investissements et des interconnexions électriques en Europe et en Méditerranée», a rappelé la Commission. Les deux parties s'engagent, en outre, à explorer «les mesures favorisant la formation, les transferts de technologie, d'innovation, d'expertise et de connaissances de l'UE vers l'Algérie». L'Exécutif européen a rappelé également que, dans le domaine de la production gazière, des accords de partenariat avec des compagnies, y compris européennes, pour l'exploitation conjointe de gisements d'hydrocarbures et la réalisation de travaux additionnels pour augmenter les réserves exploitables ont été négociés ou sont en cours de renouvellement.