Un nouveau gouvernement a été mis en place au Gabon, trois jours après la démission de l'ancien gouvernement à la suite d'une décision de la Cour constitutionnelle, a-t-on appris auprès de la présidence. Ce gouvernement intérimaire durera jusqu'à ce que les élections législatives, plusieurs fois reportées depuis 2016 et dont la date reste inconnue, débouchent sur la formation d'un autre gouvernement. Lundi, la Cour constitutionnelle gabonaise a mis fin au mandat des députés de l'Assemblée nationale tout en demandant la démission du gouvernement, alors que le Gabon aurait dû organiser des élections législatives avant fin avril. Selon la Cour, le gouvernement a échoué dans l'organisation de ces élections au plus tard le 30 avril, après deux reports de ces législatives depuis décembre 2016. Le mandat de tous les députés étant terminé, le nouveau gouvernement est responsable uniquement devant le président Ali Bongo Ondimba. Ce gouvernement de 40 ministres et ministres délégués ne comporte pas d'importants changements à ses postes clés et sept représentants de l'opposition y ont été nommés. Le Gabon se prépare à des législatives dont la date sera annoncée par la Cour lorsqu'elle aura été saisie par le Centre gabonais des élections (CGE), une instance nouvellement créée rassemblant des membres de la majorité et de l'opposition. Le Gabon, pays d'Afrique centrale de moins de deux millions d'habitants, est dirigé depuis 2009 par Ali Bongo Ondimba, fils de Omar Bongo, président de 1967 à sa mort en 2009.