Des ong nous reprochent des choses qui ont pourtant été prises en charge par la charte.» «Le projet de la charte sur la réconciliation nationale est un processus important et une étape qualitative supérieure dans la vie politique, économique et sociale qui complète celui de la concorde nationale, initié en 1999 par le président de la République dans la voie de la restauration et le renforcement de la sécurité, la paix et la stabilité, synonyme de relance, de progrès et de prospérité», a déclaré le secrétaire général du FLN, ministre d'Etat, dans son meeting à Blida. Intervenant devant une assistance des grands jours et dans une ambiance des grands rendez-vous électoraux, M.Belkhadem a prononcé un discours soutenu qui a encore ajouté de l'animation à cette ambiance, et dans lequel il s'est attardé longuement sur les motivations profondes et les objectifs visés qui ont conduit le président de la République à lancer le projet sur la charte pour la paix et de la réconciliation nationale et à le soumettre à l'approbation du peuple. Si le référendum de 1999 avait permis d'instaurer la concorde entre les Algériens en restaurant la paix et la sécurité, en ouvrant des perspectives à l'action politique, en assurant enfin la relance économique sur le plan intérieur et en reconstruisant l'image de marque de l'Algérie sur le plan extérieur, il n'en demeure pas moins qu'il avait laissé des faiblesses et des aspects à corriger. Ce sont, a-t-il dit, ces points que le projet de la charte se propose de combler et qui visent à réconcilier les Algériens entre eux, à supprimer les facteurs de haine, de rejet et d'exclusion, pouvant constituer des bombes à retardement pour les générations futures et faire prolonger les causes de la fitna. De ce fait, la réconciliation écarte les exclusions, à l'exception de ceux qui se sont exclus d'eux-mêmes, les terroristes notoires et les auteurs de crimes et de trahison, élimine les rancoeurs et répand les sentiments de solidarité, d'entraide et de rapprochement pour une Algérie meilleure. M.Belkhadem a rendu hommage aux habitants de la wilaya de Blida, qui ont connu les affres du terrorisme dans toute leur ampleur, mais qui ont su relever le défi en luttant jusqu'au bout pour le combattre et le chasser avec succès et abnégation. Ce sont, a-t-il dit, eux qui apprécient à juste titre les motivations profondes du projet de la charte et qui s'inscrivent entièrement pour sa réussite et son triomphe en appelant à un vote massif pour dire non à la poursuite de la haine et du rejet de l'autre, oui à la réconciliation et à la paix. Ici plus qu'ailleurs, à la porte de la capitale, la décennie noire a étalé tous ses aspects de destruction et de désolation : assassinats et enlèvements, massacres et tueries, bombes et barrages, a-t-il tenu à rappeler pour mieux sensibiliser les Blidéens sur le sujet du jour en concluant que, grâce à la lutte contre le terrorisme d'abord, à la politique de la concorde ensuite, et à la réconciliation enfin, les Algériens pourront définitivement tourner la page sans la déchirer pour sauvegarder la mémoire et construire leur avenir sur des bases solides. Dans un point de presse qui a suivi le meeting, Belkhadem a déclaré que «la campagne électorale sera un grand succès en mobilisant les citoyens à travers les quatre coins du pays. Ce qui dénote l'adhésion populaire.» Le responsable politique répondant à une question sur les critiques et les craintes de certaines organisations nationales et internationales, notamment celles des droits de l'homme, a indiqué que de telles réactions étaient prévisibles. «Elles nous reprochent des choses qui ont pourtant été prises en charge par la charte. Elles n'ont qu'à lire judicieusement les conditions posées sur la voie de la paix et la réconciliation et elles trouveront la réponse à leurs préoccupations», a-t-il précisé en les invitant à faire «une lecture correcte et une appréciation juste du contenu de la charte.» «Pourquoi ne voyez-vous que ces avis négatifs?», s'est-il interrogé en ajoutant: «Allez regarder ailleurs, de par le monde les pays et les gens qui suivent l'expérience algérienne avec admiration et intérêt.»