A l'arrêt depuis plusieurs années pour de «fausses contraintes», le Centre d'enfouissement technique de Tinebdar, qui prendra en charge l'ensemble des déchets ménagers des 10 communes de la région de Sidi Aïch (des trois daïras de Sidi Aïch, Chemini et Timezrit), sera lancé prochainement. C'est ce qu' a indiqué le député indépendant Braham Benadji sur sa page facebook, précisant que cette bonne nouvelle est rendue possible «après que le wali a signé officiellement l'arrêté d'expropriation du terrain et son transfert du domaine privé de l'Etat (arch) au profit de la direction de l'environnement». «Ce projet ambitieux réglera définitivement la question environnementale de ces 10 communes de la région de Sidi Aïch», ajoute le député, confirmant par la même occasion que le projet «n'a pas été gelé» et que «son enveloppe financière existe». Les décharges sauvages de El Flay, Souk Oufella, Chemini, Tibane située au-dessus du forage Aghernouz qui alimente en eau potable Tinebdar, El Flay et Tibane; n'existeront plus désormais à la faveur de cet arrêté, qui mettra fin au blocage de ce projet stratégique pour ces 10 communes, «fruit de 10 ans de lutte et de combat», sachant que le «choix du terrain a été fait le 4 mars 2008», à l'époque où il était maire de la commune de Tinebdar. Le CET de Tinebdar est l'un des sept centres d'enfouissement technique (CET) inscrits au compte de la wilaya de Béjaïa depuis l'année 2000. À ce jour, c'est le second qui sera réalisé après celui de Sidi Bouderham dans la commune de Béjaïa, fermé après six mois d'exploitation. Pendant ce temps, 47 décharges sauvages polluent le territoire de la wilaya. La situation de l'environnement est des plus dramatiques à Béjaïa. C'est loin d'être faute de dotation, puisque les pouvoirs publics ont attribué pour la wilaya de Béjaïa plus de sept centres depuis l'année 2000, le laxisme des autorités locales qui ne se sacrifient pas totalement s'est ajouté aux sempiternelles oppositions des citoyens pour aggraver une situation lourde à supporter. Si les déchets ne manquent pas à Béjaïa, leurs collecte et traitement laissent à désirer, même si tout le monde s'accorde à dire qu'il y a source d'enrichissement et de création d'emplois. C'est pourquoi d'ailleurs, à la wilaya, l'on encourage les initiatives privées, comme ce fut le cas lors du dernier déplacement de l'ex-wali de Béjaïa, Mohamed Hattab, à Akbou, où il a visité l'usine Revaplast spécialisée dans le recyclage et la valorisation des déchets plastiques. Une initiative privée qui a incité le premier responsable de la wilaya à donner des instructions au directeur de l'environnement à favoriser des opérations similaires qui n'ont de valeur que de protéger l'environnement et la santé publique dans une vision économique et environnementale. Dans la wilaya de Béjaïa, l'on en est au stade primaire. L'unité d'Akbou, en phase de lancement et celle de Delta Environnement, en voie de réalisation à Tazmalt, constituent le premiers pas vers une prise en charge réelle et efficace des déchets collectifs. Les sept centres d'enfouissement technique projetés pour la wilaya demeurent un rêve tandis que les quatre décharges contrôlées sont soit gelées, comme c'est le cas à Akbou et à El Kseur, ou non lancées, à l'image de celles prévues à Béjaïa et à Aokas. Des projets qui auraient pu améliorer la situation environnementale qui règne désagréablement à Béjaïa.