Le Palais royal Vu l'incohérence de ses propos, on est porté à croire que Nasser Bourita était sous l'influence de la drogue. En voulant jouer au superman de la diplomatie, le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita vient planter les derniers clous sur le cercueil de la crédibilité de son pays. S'épanchant sur les colonnes de la revue Jeune Afrique, Bourita a réchauffé un tajine frelaté en s'attaquant sans retenue à l'Algérie: Mensonges cousus de fil blanc, accusations gratuites, contrevérités et manipulations. Mais en s'essayant à la «Com» pour farder une triste réalité, il a fini par amocher davantage le visage du royaume. Le MAE marocain, a jeté un «pavot» dans la mare. C'est le cas de le dire, car vu l'incohérence de ses propos, ont est porté à croire que Bourita était sous l'influence de la drogue pour ainsi dire et que ses déclarations même si elles interviennent dans un contexte marqué par une tension régionale ne sont que des "pétards" mouillés. Il s'agit ni plus ni moins que d'une opération de «com», bien «marinée», réfléchie, pensée et dirigée contre l'Algérie, obéissant à une offensive médiatique menée tambour battant pour appuyer les accusations proférées par le Maroc contre le Front Polisario. Depuis que le Maroc n'est plus un protectorat, il est désormais devenu un superprotectorat, en remontant à l'époque du roi Mohammed V, à celui de Mohammed VI en passant par Hassan II, le royaume n'a jamais eu la chance d'avoir à son service un talentueux ministre des Affaires étrangères. De tout temps, le Maroc pratique de la sous-diplomatie. Indigente, insipide et incapable de rallier à ses côtés même les pays qui lui sont largement acquis comme la France et les Etats-Unis. L'on se souvient du roi Hassan II qui avait initié de son temps une tradition, celle de choisir les "nègres" pour rédiger ses Mémoires et dont le dernier fut Patrick Laurent. Ou alors comment faire des show télévisés dans ses palais de Rabat ou de Meknès en invitant tout le gotha médiatique français, presse écrite, télévisions et radios. Pour s'en convaincre, il suffit juste de taper Hassan II presse sur YouTube pour voir défiler les prestations de Sa Majesté où le «qarqabu» se mêle au mensonge et à la vantardise vendant l'idée d'un royaume qui remonte à 3000 ans et que lui-même prétend descendre directement de la famille du prophète Mohammed (Qsssl). A croire que les vérités du Makhzen sont exprimées sous l'emprise des volutes du haschish. Parce que même s'ils relèvent de la pure hallucination, ces shows médiatiques du père de Mohammed VI organisés avec la complicité du Quai d'Orsay, n'étaient en réalité que ce qu'on appelle une opération de «Com» qui vise à rehausser l'image écorchée d'un royaume en perte de popularité. Dans les années 1980, le roi Hassan II s'est même essayé aux plaisirs du golf. De grandes affiches ornaient certaines artères de Rabat et de Marrakech croyant donner l'image d'un roi sportif qui vit son époque et up to datness, comme diraient les Anglais. Les simples passants tournaient en dérision ces pancartes qu'ils montraient du doigt en ajoutant cette phrase ironique: «Sa Majesté au boulot». Wakha sidi! Le fils Mohammed VI, peu loquace et étranger aux envoûtements de la rhétorique, a laissé la parole pour défendre le royaume à des ministres des Affaires étrangères qui ne cultivent pas cette tradition dont héritent les grands Etats. Un jour, devisant avec UN de ses homologues finlandais, un diplomate américain curieux posa cette question: «Dieu! Vous qui partagez une longue frontière avec l'Urss, comment faites-vous pour éviter toute friction avec les Russes?». La réponse du diplomate finlandais fit que l'Américain resta bouche-bée: «Il est vrai que nous n'avons jamais eu la moindre friction avec l'Urss et vous voulez en connaître le secret? c'est parce que nous avons un très bon ministre des Affaires étrangères.» Dans le Monde arabe, à peine une dizaine de ministres des Affaires étrangères ont su marquer de leur empreinte la diplomatie régionale. L'on compte dans cette liste l'Egypte, l'Irak, la Syrie et l'Arabie saoudite. Dans ce gotha, l'Algérie qui s'est distinguée par de grandes opérations de médiation de par le monde, dont l'actuel président Abdelaziz Bouteflika a été l'artisan de ces hauts faits d'armes diplomatiques. Bouteflika qui était alors, ministre des Affaires étrangères est devenu la figure de proue et le porte- flambeau des pays du Tiers-Monde pour avoir porté la diplomatie algérienne au firmament. «J'ai rencontré plus d'énergumènes dans ce domaine que de vrais ministres», confiait, à propos de ses collègues, il y a plus de 300 ans déjà, Talleyrand Périgord, connu pour être le «diable des relations internationales» et le meilleur diplomate qu'a jamais eu la France à l'époque des Lumières! Rien que le fait de fonder sa communication sur une revue spécialisée dans les affaires africaines en perte de vitesse, cela résume les ambitions du roi Mohammed VI. Il veut se donner plus de vision dans les pays africains et caresse l'espoir de les rallier à ses thèses. Ce n'est certainement pas Jeune Afrique malgré le prestigieux nom de son fondateur, Béchir Ben Yahmed, qui lui servira de bouée de sauvetage pour que la parole du Maroc soit relayés sur tout le continent africain. Mais nous avons relevé que tout au long de ces 20 dernières années, aucun ministre des Affaires étrangères n'a eu à s'offrir près de huit pages d'entretien sur cette revue, rien que pour le plaisir de descendre en flammes un autre pays. Cela s'appelle de l'impartialité médiatique caractérisée. C'est dire que le Maroc est en rupture de stock en ministres des Affaires étrangères, encore faut-il qu'il ait quelque chose pour parler de stock. Le Maroc peut-il se targuer d'avoir un grand ministre des Affaires étrangères? Et lequel?