Amnesty International a dénoncé hier une «violation abjecte» des droits de l'homme et des «crimes de guerre» à Ghaza, où 41 Palestiniens ont été tués par l'armée israélienne alors qu'ils manifestaient contre le transfert de l'ambassade américaine à El Qods. «Nous assistons à une violation abjecte du droit international et des droits de l'homme à Ghaza», a dénoncé l'organisation non gouvernementale basée à Londres sur Twitter. «Ceci doit cesser immédiatement». De violents affrontements entre manifestants palestiniens et soldats israéliens ont fait lundi 37 morts et des centaines de blessés dans la bande de Ghaza, où les Palestiniens protestent contre l'inauguration à El Qods de l'ambassade américaine en Israël. «C'est un autre exemple horrible du recours excessif à la force et de l'usage de balles réelles d'une manière totalement déplorable par l'armée israélienne», a dénoncé Philip Luther, un responsable d'Amnesty International pour le Proche-Orient et l'Afrique du Nord, dans un communiqué. «C'est une violation des règles internationales» équivalant «dans certains cas à ce qui semble être des homicides intentionnels constituant des crimes de guerre». «Les autorités israéliennes doivent contenir l'armée pour éviter d'autres pertes humaines et blessures graves», a-t-il plaidé. Des premiers rapports médicaux cités par Amnesty International indiquent que «des dizaines de personnes ont été atteintes à la tête ou à la poitrine», selon le communiqué de l'ONG.