L'armée israélienne a commis des crimes de guerre au cours de son opération «Bordure Protectrice» cet été et une enquête doit être menée, a estimé hier Amnesty International. La démolition de quatre bâtiments de plusieurs étages, au cours des quatre derniers jours de l'opération, constitue une violation du droit international humanitaire, a affirmé l'ONG de protection des droits de l'Homme. «Tous les éléments dont nous disposons démontrent que ces destructions à grande échelle ont été menées de façon délibérée et sans justification militaire», a déclaré Philip Luther, directeur d'Amnesty International pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. Les faits et les déclarations des militaires israéliens à l'époque indiquent que les attaques étaient «une punition collective infligée aux habitants de Ghaza» destinée à détruire leurs biens, a précisé M. Luther. La guerre a fait près de 2.200 morts Palestiniens, en majorité des civils, selon les secours palestiniens. Côté israélien, 67 soldats et six civils ont été tués.