La décision d'inaugurer une zaouïa se veut un avertissement à tous ceux qui tentent de diviser l'Algérie En se rendant au siège d'une zaouïa et sur le chantier de la Grande mosquée d'Alger, le chef de l'Etat a tenu à rappeler que l'Algérie indépendante et souveraine n'a eu de cesse de promouvoir la paix, la stabilité et la coopération dans la région du Maghreb, de la Méditerranée, la zone sahélo-saharienne, en Afrique et dans le Monde arabe. C'est sûrement pour rappeler l'importance de préserver l'islam tolérant et indulgent de l'Algérie ancestrale que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika s'est déplacé, hier, à Tixeraïne pour inaugurer le siège de la zaouïa Belkaïdia, un lieu de culte et de foi où les fondements de l'éducation, la tolérance et la paix sont enseignés. Le chef de l'Etat qui effectuait sa deuxième sortie de travail et d'inspection sur le terrain en à peine un mois, semble avoir décidé de cette sortie mystique, à la veille du mois du Ramadhan, pour rappeler le rôle important, et par le passé et actuellement, des zaouïas. Un rôle d'unification, de protection et de mobilisation de la société algérienne qui demeurera un rempart ferme contre le wahhabisme. La décision d'inaugurer une zaouïa dans un contexte tendu où les défenseurs d'El Madkhalia jettent l'anathème sur toutes les écoles soufies des différentes zaouïas essaimées à travers le pays, se veut un avertissement à tous ceux qui tentent de diviser l'Algérie et de la soumettre au wahhabisme par la violence et la contrainte. Abdelaziz Bouteflika en se rendant dans ce lieu de culte, qui s'érige sur une superficie globale de 5 hectares abritant une école coranique de 300 places ainsi qu'une bibliothèque de 1200 m2, a tenu à rappeler à l'Algérien un des repères de sa personnalité et de son histoire. Celui de l'islam authentique que véhiculent les zaouïas et qui a donné naissance à la Réconciliation nationale. Et ce n'est pas un hasard aussi si le chef de l'Etat est sorti sur le terrain à la veille de la célébration de la Journée mondiale du vivre ensemble en paix. Une journée qui faut-il le préciser a été consacrée par l'Assemblée générale des Nations unies à la suite d'une initiative de l'Algérie et de Aisa (Association internationale souffie alawiyya). En se rendant au siège d'une zaouïa et sur le chantier de la Grande mosquée d'Alger, le chef de l'Etat a tenu à rappeler que l'Algérie indépendante et souveraine n'a eu de cesse de promouvoir la paix, la stabilité et la coopération dans la région du Maghreb, de la Méditerranée, la zone sahélo-saharienne, en Afrique et dans le Monde arabe. Le président s'est rendu donc, en deuxième halte au chantier du mégaprojet de la Grande mosquée d'Alger, la troisième au monde, après celles de La Mecque et de Médine. Cette oeuvre dont la première pierre a été déposée par le chef de l'Etat, le 31 octobre 2011, se veut un signe civilisationnel de l'Algérie indépendance. Mais pas seulement. Djamaâ El Djazaïr sera un pôle attractif à caractère religieux, culturel et scientifique conjuguant authenticité et modernité à travers son style architectural particulier. Il sera également un lieu emblématique incarnant les véritables valeurs de l'islam contre toute forme d`extrémisme. Une autre preuve qui consacre la Réconciliation nationale et le vivre ensemble en paix. La Grande mosquée va, à ne pas en douter, marquer l'Histoire et permettra le rayonnement du savoir et des sciences. Faut-il rappeler que ce chef-d'oeuvre architectural, réalisé sur une superficie de 27 hectares, compte une salle de prière de 20.000 m2 qui pourra accueillir jusqu'à 120.000 fidèles, en plus d'un minaret qui culmine à 270 mètres. Ce minaret de 43 étages desservis par des ascenseurs panoramiques va abriter un musée d'arts et d'histoire islamiques ainsi qu'un centre d'études sur l'histoire de l'Algérie. Une bibliothèque d'un million de livres, un centre culturel, une maison du Coran, une médiathèque, une vidéothèque, une filmothèque, des amphithéâtres, des jardins, un parking...Tout semble avoir été prévu dans ce haut lieu religieux et culturel dont la réalisation, confiée à l'entreprise chinoise Cscec, est à un stade très avancé et devra être livré fin 2018. La réalisation du gros oeuvre est quasiment achevée, alors que les travaux d'aménagement intérieur au niveau de la salle de prière, le minaret et la cour ont débuté (revêtement, décoration, marbre et dalle de sol). Le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs a déjà entamé la formation du staff religieux chargé de l'encadrement de la mosquée qui représentera la vitrine de la capitale et, globalement, du pays.