Lors d'une réunion tenue mardi dernier, le syndicat d'entreprise du groupe industriel Encg, (Entreprise nationale des corps gras), affilié à la Fédération nationale des travailleurs des industries agro-alimentaires (Fntiaa-Ugta), refuse d'adhérer à la «persistance du Conseil des participations de l'Etat (CPE) de céder, dans le cadre du gré à gréses filiales et s'insurge contre l'exclusion de l'Encg de tout appel d'offres national ou international» dans la cession de ses filiales. Qualifiant cette action de «contradictoire» avec la loi et les «orientations du président de la République Abdelaziz Bouteflika», notamment sur «la transparence» dans les opérations de partenariat en informant particulièrement le syndicat et les travailleurs des expressions d'intérêt manifestées à leurs entreprises par des investisseurs potentiels. Afin de lever toute équivoque sur les résultats de leur réunion, les représentants des travailleurs de l'Encg, forts du soutien de la Fntiaa, rappellent (et soulignent) l'adhésion de leur entreprise au principe du partenariat en faisant remarquer qu'aucune différence entre les manifestations d'intérêt n'est soulevée. Mais force est de s'inquiéter, estiment-t-ils, «sur la marginalisation de certains partenaires, pourtant potentiels au profit d'autres?» Cette réaction est enregistrée suite aux délibérations du CPE du 27/08/2005 portant «cession de 80% du capital des filiales Encg d'Alger et d'Oran au titre de gré à gré» sur la base d'une résolution du CPE datant du 02/08/2005. Elargi aux SG et présidents des comités de participation des filiales et des unités, ainsi qu'en présence du secrétaire national chargé du département économique de la centrale Ugta et de celle du représentant du SG de la Fntiaa, le syndicat du groupe Encg réuni le 6 septembre 2005 au siège de la Centrale syndicale, a «interpellé, encore une fois, les pouvoirs publics, à faire respecter la loi et les orientations du président Bouteflika au sujet du dossier partenariat». Les travailleurs de l'Encg appellent, en outre, le SG de l'Ugta, Sidi-Saïd, à intervenir avec «célérité et urgence» auprès des pouvoirs publics afin d'assurer «équité et transparence» au service des intérêts de l'entreprise et de ses travailleurs auxquels sont demandées «vigilance et mobilisation».