Les délégués du personnel exigent de participer «à toutes les étapes du traitement du dossier». A la suite de la réunion de lundi dernier, ayant regroupé la Fédération nationale des travailleurs des industries agroalimentaires (Fntiaa) et les cadres syndicaux du groupe industriel de l'Encg, ces derniers rejettent dans une note adressée hier à notre rédaction « la procédure de gré à gré » visant la privatisation de l'Encg. Des négociations, rappelons-le, sont en cours pour finaliser ce dossier qui, il sied de le signaler, «risque de mettre à la rue quelque 6000 travailleurs». Ce qui est fâcheux aux yeux des représentants des travailleurs des industries agroalimentaires c'est que «le partenaire social n'a pas été, jusqu'ici consulté afin de mettre sur les rails le processus de privatisation du groupe Encg», à en croire les précédentes déclarations de M.Kamel Benabou, secrétaire général de la Fntiaa. A ce titre, les cadres syndicaux et les délégués du personnel exigent et insistent, dans ladite déclaration, sur la participation de leurs représentants (filiales et syndicat d'entreprise) «à toutes les étapes du traitement du dossier». Il faut signaler dans le contexte que l'Entreprise nationale des corps gras (Encg) est à l'arrêt depuis plus de trois mois, faute d'approvisionnement, l'Encg est réduite depuis, pour seule activité, à l'écoulement de son stock de produits finis. Sur ce point précis, le communiqué en question, signé par le SG de l'Encg, M.Kamel Aliane, accuse les pouvoirs publics d'être à l'origine de la situation jugée «catastrophique» dans laquelle l'Encg s'est enlisée. «La situation socio-économique de l'entreprise incombe totalement aux pouvoirs publics, compte tenu de leur lourde responsabilité morale envers les travailleurs et la pérennité de leur entreprise», mentionne-t-on dans la même missive. C'est en tenant compte de cet état de fait que les travailleurs et les cadres syndicaux de l'entreprise demandent leur participation dans le traitement du dossier de l'Encg.