Qui cherche-t-il à tromper? Jamais la cause sahraouie n'a autant réalisé de progrès au plan international que depuis l'arrivée aux affaires du nouveau chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita qui a beaucoup à apprendre dans ce domaine où le talent et la virtuosité sont de rigueur. Encore une autre opération d'intox du Makhzen pour fourvoyer l'opinion internationale. Le Maroc, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, vient de remettre une couche sur l'Algérie. Prenant comme alibi la commémoration, à Tifariti, du 45e anniversaire de la création du Front Polisario, Bourita vient de proférer de nouvelles accusations. «Le Maroc regrette que cette escalade se déploie avec la bénédiction et la complicité d'un pays voisin, membre de l'UMA, mais dont il viole doublement la charte: en fermant les frontières et en abritant sur son sol un mouvement armé qui menace l'intégrité territoriale d'un autre membre», a affirmé Bourita dans un communiqué, diffusé par l'agence officielle MAP. Mais qui cherche-t-il à tromper? On ne cache pas le soleil avec un tamis. La dernière résolution des instances onusiennes ne prête à aucune équivoque. Le 27 avril dernier le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté une résolution qui réaffirme le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et appelle les deux parties au conflit, le Royaume du Maroc et le Front Polisario, à des négociations, «sans conditions préalables et de bonne foi», sous les auspices du secrétaire général de l'ONU. Y a-t-il plus clair que cette résolution? Au lieu de quémander les instances onusiennes pour «diligenter une enquête internationale pour jeter la lumière sur la situation dans les camps de Tindouf», ne ferait-il pas mieux de respecter d'abord lui-même les résolutions de ces instances? En fait, ce charivari de la diplomatie marocaine vise un but précis. Il est destiné en réalité à rassurer le Makhzen qui n'a pas cessé de tromper son peuple sur le dossier du Sahara occidental depuis 43 ans soutenant la marocanité de ces territoires et de ce peuple pourtant autonomes. L'Algérie n' est pas le seul pays dans le monde à soutenir une cause reconnue par le droit et les instances internationaux. Si les Marocains sont sûrs de leur projet, par ailleurs expansionniste, qu'ils se soumettent aux exigences de la communauté internationale et qu'ils organisent alors un référendum d'autodétermination. Dans ce cas, l'Algérie sera le premier pays à applaudir et à soutenir ce référendum. Mais on n'est guère dans ce schéma d'apaisement. Sans retenue, le Maroc persiste dans la voie du mensonge, des accusations gratuites, des contrevérités et de la manipulation. En l'espace de quelques jours, il s'est attaqué plus de trois fois à l'Algérie. Avec un pareil harcèlement, on comprend l'idée que se fait Bourita «du bon voisinage» allant jusqu'à regretter «la fermeture des frontières». Depuis quelque temps nous avons assisté à une fixation sur l'Algérie qui relève du pur délire. Tôt ou tard «ce cirque» marocain se heurtera à l'implacable réalité des faits. Ces tribulations de pantin font sourire. Jamais la cause sahraouie n'a autant réalisé de progrès au plan international que depuis l'arrivée aux affaires du nouveau chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita qui a beaucoup à apprendre dans ce domaine où le talent et la virtuosité sont de rigueur. La position de l'Algérie est identique à celle exprimée par les résolutions de la communauté internationale en ce qui concerne ce dossier précis. Et quand il s'agit de peuple épris de liberté et de paix dans le monde, rien ne fera reculer l'Algérie dans ses engagements contractés avec ce même peuple. C'est parce que dans ce domaine précis, l'Algérie en connaît un bon chapitre pour avoir arraché sa liberté sur le champ de bataille, les armes à la main. Le peuple algérien entend défendre sa souveraineté et toute sa souveraineté. Quels que soient les défis à relever. Les 40 millions d'Algériens déplorent que, dans le Grand Maghreb qu'on veut construire et dont la responsabilité du gel de l'UMA relève entièrement du Maroc, les réfugiés sahraouis souffrent depuis 43 ans, été comme hiver et ne vivent que de dons internationaux comme les Palestiniens qui vivent de dons humanitaires de l'Unrwa. Les médias marocains, presse écrite, chaînes de télévision et radios comprises, sont paniqués à la perspective de constater que la question du Sahara occidental évolue en faveur du Polisario dans les forums internationaux. Elle revient en force pour occuper les premières loges de l'actualité internationale. A l'inverse du Maroc, la diplomatie algérienne n'est pas en posture d'agitation. La réponse de l'Algérie, face aux menaces répétitives et soutenues du Maroc, a été clairement donnée il y a à peine une semaine, claire, limpide et ne souffre d'aucune équivoque...